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Fuite de documents classifiés aux États-Unis: le Pentagone veut renforcer la sécurité de ses services

Lloyd Austin, secrétaire à la Défense américain, lors d'un point presse le 26 avril 2022

Lloyd Austin, secrétaire à la Défense américain, lors d'un point presse le 26 avril 2022 - BFMTV

Après la fuite polémique de documents ultra-confidentiels américains en avril, le Pentagone va mettre en place des mesures pour améliorer la sécurité de ses services.

Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a ordonné des mesures destinées à améliorer la sécurité de ses services après la fuite de documents ultra-confidentiels découverte en début d'année, a indiqué mercredi le Pentagone.

Un audit ayant examiné pendant un mois et demi les procédures au sein du ministère "a identifié des domaines où nous devons et pouvons améliorer les mesures de responsabilisation", a écrit Lloyd Austin dans une note publiée par le Pentagone, et ce afin de prévenir les risques de fuites de documents confidentiels, qu'ils viennent de l'extérieur comme de l'intérieur.

Le ministre veut ainsi lancer un projet de développement d'un organe baptisé "Bureau de gestion conjointe des menaces internes et cybercapacités" afin d'"améliorer la surveillance des menaces à travers tous les réseaux" du Pentagone.

Un meilleur "contrôle"

Il veut aussi "améliorer immédiatement le suivi et le contrôle des informations top secret" et accroître la sécurité autour des "données classifiées" du ministère de la Défense.

Jack Teixeira, 21 ans, recrue de la Garde nationale aérienne, a été arrêté en avril et inculpé pour avoir fait fuiter sur internet des documents confidentiels, notamment sur la guerre en Ukraine.

L'affaire a mis Washington dans l'embarras et soulevé des questions sur de possibles failles de sécurité, car le jeune militaire disposait d'une habilitation secret défense lui permettant un accès à ces informations sensibles, malgré son faible grade.

Il a plaidé non coupable des six chefs d'inculpation retenus contre lui pour détention et diffusion d'informations relevant de la défense nationale, chacun passible d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison.

T.P. avec AFP