Donald Trump annonce le renvoi dans leurs pays de deux survivants d'une frappe américaine dans les Caraïbes

Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'un dîner dans la salle de bal de l'East Room de la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 octobre 2025. - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
Donald Trump a annoncé ce samedi 18 octobre le renvoi de deux survivants d'une frappe américaine contre un sous-marin en mer des Caraïbes dans leur pays d'origine, la Colombie et l'Equateur, au moment où Washington multiplie les opérations contre des narcotrafiquants présumés.
Quatre "narcoterroristes" étaient à bord et deux ont été tués, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, précisant que les deux survivants étaient "en train d'être renvoyés vers leur pays d'origine, l'Equateur et la Colombie, où ils seront placés en détention et poursuivis en justice".
Le président colombien Gustavo Petro a confirmé samedi le retour en Colombie d'un ressortissant, survivant d'une frappe américaine contre un sous-marin. "Nous avons accueilli le Colombien arrêté dans le narco sous-marin, nous sommes heureux qu'il soit en vie et il sera jugé conformément aux lois", a-t-il déclaré sur X, sans plus de détails.
"Sous-marin transportant de la drogue"
Donald Trump avait indiqué vendredi qu'un "sous-marin transportant de la drogue" avait été la cible d'une des frappes américaines menées dernièrement dans les Caraïbes et qu'il avait été "construit spécifiquement pour transporter d'énormes quantités de drogue".
Les services du renseignement américain "ont confirmé que ce navire était principalement rempli de fentanyl et d'autres drogues illégales", a-t-il précisé dans sa publication samedi.
Washington a déployé des moyens militaires importants dans les Caraïbes - dont sept navires et des avions de combat furtifs - dans ce qu'il présente comme une lutte contre le narcotrafic, et y a mené depuis début septembre au moins six frappes qui ont tué au moins 27 personnes.
Une légalité qui fait débat
La légalité de ces frappes contre des suspects ni interceptés ni interrogés, dans des eaux étrangères ou internationales, fait débat. Donald Trump cible particulièrement le Venezuela dont il accuse le président, Nicolas Maduro, d'être à la tête d'une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis.
Caracas dément vigoureusement et reproche à Washington d'utiliser le trafic de drogue comme prétexte "pour imposer un changement de régime" au Venezuela et s'emparer de ses importantes réserves de pétrole.
Washington n'a pas révélé le point de départ du sous-marin ciblé. Des semi-submersibles construits dans des chantiers navals clandestins dans la jungle sont depuis des années utilisés pour transporter des stupéfiants depuis l'Amérique du Sud, en particulier la Colombie.