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États-Unis

Assaut du Capitole aux États-Unis: un chef d'extrême droite condamné à 18 ans de prison pour "sédition"

Le chef du groupe d'extrême droite Oath Keepers, Stewart Rhodes, photographié par la police lors de son arrestation le 13 janvier 2022 au TExas.

Le chef du groupe d'extrême droite Oath Keepers, Stewart Rhodes, photographié par la police lors de son arrestation le 13 janvier 2022 au TExas. - - © 2019 AFP

Stewart Rhodes, fondateur de la milice "Oath Keepers" écope de la plus lourde sentence jusqu'ici prononcée par la justice américaine pour l'invasion du bâtiment fédéral en janvier 2021.

L'une des figures de l'extrême droite américaine, Stewart Rhodes, a été condamné jeudi à 18 ans de prison pour "sédition", la sentence la plus élevée à ce jour liée à l'assaut du Capitole.

Le fondateur de la milice "Oath Keepers" a adopté jusqu'au bout une posture de défi: "je suis un prisonnier politique", "mon seul crime est de m'opposer à ceux qui détruisent notre pays", a-t-il lancé juste avant d'être fixé sur sa peine.

Le juge fédéral Amit Mehta l'a sèchement remis à sa place: "Vous n'êtes PAS un prisonnier politique, M. Rhodes", a-t-il dit. "Vous êtes ici parce que douze jurés (...) vous ont jugé coupable de sédition", "l'un des crimes les plus graves qu'un Américain puisse commettre".

"Une menace persistante et un danger pour le pays"

Ce chef, qui implique d'avoir planifié l'usage de la force contre le gouvernement, est passible de 20 ans de prison. Mais les procureurs avaient requis 25 ans contre Stewart Rhodes, en s'appuyant sur un dispositif qui permet de relever les peines pour des actes de nature "terroriste".

Sans les suivre totalement, le juge Mehta a endossé leur analyse sur ce point. "Des actes d'intimidation ou de coercition qui visent à peser sur le gouvernement" entrent dans cette catégorie, a-t-il déclaré.

Il a également justifié la sévérité de la peine par le rôle de leader de Stewart Rhodes, un ancien militaire de 58 ans, et son absence de remords. "Vous représentez une menace persistante et un danger pour le pays", a assené le magistrat.

Le 6 janvier 2021, des milliers de partisans de Donald Trump avaient semé le chaos et la violence dans le siège du Congrès, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle.

L'enquête tentaculaire qui a suivi a permis d'arrêter plus de 1.000 personnes. Près de 300 ont écopé de peines de prison, dont la plus lourde était jusqu'ici de 14 ans.

H.G. avec AFP