"J'étais un peu surprise": un livre retourne à la bibliothèque avec 64 ans de retard au Canada

En Angleterre, une bibliothèque a eu la surprise de récupérer un livre très exactement 64 ans après son emprunt. (Photo d'illustration) - Dominick Reuter - AFP
Un très long emprunt. En Colombie-Britannique, un homme a retourné un livre qu’il avait emprunté à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) en mai 1960, rapporte Radio-Canada mercredi 19 mars.
Le lecteur en question, Robert Murray, âgé de 83 ans, avait emprunté le livre il y a 64 ans lorsqu’il était à sa deuxième année en génie électrique à l’UBC.
Il s'agit du livre Camping and Woodcraft: A Handbook for vacation campers and for travelers in the wilderness, de Horace Kephart. Le livre offre des conseils pratiques pour camper dans l'arrière-pays. Le lecteur a finalement renvoyé le livre par la poste à l’université.
Un chèque de 100 dollars en guise de frais de retard
Pour couvrir les frais de retard, Robert Murray a ajouté au sein de son colis un chèque de 100 dollars, une lettre, ainsi qu'une coupure d'un journal datant de 2014 qui expliquait l'histoire d'une personne qui a aussi retourné un livre avec 30 ans de retard, avec une autre édition du même livre dans une autre bibliothèque.
En ce qui concerne leprix du chèque, le montant n'a pas été choisi au hasard. Pendant une soixantaine d’années, Robert Murray a compté 2 cents par jour, en comptant une inflation de 3 %. Plus tard, ce dernier apprendra que la bibliothèque a décidé de supprimer les frais de retard en 2020.
En janvier, Susan Parker, bibliothécaire à l’UBC, a reçu le colis de Robert Murray.
Je travaille dans des bibliothèques depuis 40 ans, et je n’ai jamais vu un livre retourné après autant de temps", a raconté Susan Parker.
Cette histoire a suscité plusieurs réactions au sein de la bibliothèque. "J'étais un peu surprise parce qu'habituellement, quand des livres ont été empruntés depuis longtemps, les gens ne les retournent pas, ou s'ils le font, c'est anonyme", a expliqué la bibliothécaire auprès de Radio-Canada.
Suite à cette affaire, Susan Parker a conseillé aux lecteurs de ne pas attendre aussi longtemps pour renvoyer un livre et a invité les universitaires à en parler avec le personnel à la bibliothèque.