BFMTV
Tunisie

Tunisie : le ministre de l'Intérieur promu Premier ministre

Ali Larayedh, ministre de l'Intérieur du gouvernement, aurait été désigné comme Premier ministre

Ali Larayedh, ministre de l'Intérieur du gouvernement, aurait été désigné comme Premier ministre - -

Le parti au pouvoir Ennahda a choisi le ministre de l'Intérieur pour succéder à Hamadi Jebali, au poste de Premier ministre.

L'actuel ministre tunisien de l'Intérieur Ali Larayedh a été désigné vendredi par son parti islamiste Ennahda pour prendre la tête du gouvernement. Il doit tenter de former une équipe à même de sortir le pays d'une profonde crise politique déclenchée par l'assassinat d'un opposant.

"Le président a souhaité du succès à Ali Larayedh à qui il remettra ce soir la lettre de sa désignation officielle" comme Premier ministre, a annoncé le porte-parole de la présidence, Adnène Mancer.

Le chef de l'Etat a souhaité que le ministre de l'Intérieur sortant s'attèle "le plus rapidement possible" à la formation de son cabinet, "le pays ne supportant pas d'attendre davantage", selon le porte-parole.

Larayedh, considéré comme "modéré"

Alors que le Premier ministre sortant Hamadi Jebali a démissionné en début de semaine, le parti islamiste Ennahda a choisi le ministre de l'Intérieur Ali Larayedh pour lui succéder, ont indiqué plusieurs médias tunisiens.

Le chef du parti Rached Ghannouchi a présenté vendredi le candidat au président Moncef Marzouki dans la journée. Ce dernier devait ensuite l'accepter pour qu'il soit officiellement chargé de former un nouveau gouvernement.

Le Premier ministre sortant Hamadi Jebali avait donné sa démission mardi après avoir échoué à former un gouvernement de technocrates face à l'opposition d'Ennahda.

Cette initiative visait à sortir le pays de sa pire crise politique depuis la révolution de janvier 2011, provoquée par l'assassinat de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd le 6 février.

Prisonnier torturé sous le régime tunisien déchu de Zine El Abidine Ben Ali, puis ministre de l'Intérieur après la révolution de 2011, Ali Larayedh est considéré comme un homme de dialogue appartenant au courant modéré de son parti.

M.G. avec AFP