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Tunisie: l'UE propose une aide de 500 millions d'euros 

L'Union européenne a proposé ce vendredi une aide de 500 millions d'euros à la Tunisie - Vendredi 12 Février 2016

L'Union européenne a proposé ce vendredi une aide de 500 millions d'euros à la Tunisie - Vendredi 12 Février 2016 - AFP

Alors que la Tunisie connaît une vague de contestations croissantes depuis sa le début de sa révolution en 2011, l'Union Européenne lui a proposé ce vendredi une aide de 500 millions d'euros.

L'Union européenne a proposé ce vendredi une aide de 500 millions d'euros à la Tunisie, voulant "plus que jamais" soutenir ce pays pionnier des "Printemps arabes" à l'économie déprimée dont les difficultés ont été aggravées par une série d'attentats l'an dernier.

"À la suite d'une demande de la Tunisie, la Commission a proposé aujourd'hui d'accorder au pays une assistance macrofinancière supplémentaire de 500 millions d'euros au maximum", sous "forme de prêts à moyen terme à des conditions financières favorables", a indiqué l'exécutif européen dans un communiqué.

Révolution tunisienne depuis 2011

"Il importe plus que jamais que la Tunisie demeure un exemple pour la région", a estimé Pierre Moscovici, commissaire aux Affaires économiques, cité dans le communiqué, en référence à la révolution tunisienne de janvier 2011, largement motivée par la misère et le chômage, qui a donné le coup d'envoi des "Printemps arabes".

Les gouvernements qui se sont succédé depuis se sont tous engagés à réduire les inégalités régionales et le chômage, mais sans réussir à faire décoller l'économie.

Une situation économique difficile

"En fragilisant encore davantage la balance des paiements et les finances publiques du pays, les récents attentats terroristes ont créé d'importants besoins de financement", a jugé Pierre Moscovici, rappelant qu'ils avaient frappé "deux secteurs clés de l'économie", le tourisme et les transports.

Si la Tunisie a réussi sa transition politique (élections libres, constitution), elle est engluée dans un profond marasme. Le taux de chômage dépasse 15%, et flirte avec les 30% parmi les diplômés.

Début février, le ministre des Finances, Slim Chaker, a indiqué que le taux de croissance en 2015 n'avait pas dépassé 0,3%, tout en disant espérer 2,5% cette année.

A.-F. L. avec AFP