Attentat en Tunisie: qui sont les assaillants du musée du Bardo?

Les forces de sécurité tunisienne avant l'assaut du musée du Bardo mercredi - FETHI BELAID - AFP
Le Premier ministre tunisien Habib Essid a révélé l'identité des deux assaillants tués du musée du Bardo mercredi: Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui. Ils sont "probablement" de nationalité tunisienne, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Par ailleurs "trois de leurs complices ont été arrêtés", a indiqué Taïeb Baccouche le ministre des Affaires étrangères tunisien, sur BFMTV. "Un quatrième complice fait l'objet de recherches accrues".
"D'après les informations que nous avons, les deux assaillants qui ont été tués ne sont pas fichés. Donc ces jeunes n'ont pas d'antécédents, ce sont certainement de nouvelles recrues des terroristes", a-t-il par ailleurs souligné.
Sur RTL, Habib Essid a expliqué qu'il est impossible de dire "pour le moment s'ils appartiennent à l'une ou l'autre des organisations terroristes".
Une brigade liée à Aqmi dans le viseur
Etat islamique ou Daesh, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar al-Charia... les groupes terroristes qui auraient pu organiser l'attaque du musée du Bardo par des jeunes d'une vingtaine d'années sont nombreux mais l'un d'eux, originaire de Kasserine au centre du pays et fief d'une brigade liée à Aqmi, Okba Ibn Nafaâ, est particulièrement pointé du doigt.
"Ce groupe est particulièrement virulent et a connu récemment de véritables succès (notamment à Kasserine) face à l'armée tunisienne", pointe Anne Giudicelli, spécialiste du monde arabe et musulman.
"Depuis la révolution de 2011, la Tunisie du centre ne voit rien venir malgré quatre gouvernements successifs, précise le journaliste Nicolas Beau sur BFMTV. Une frange de ces personnes désabusées se tourne vers le jihadisme".
Par ailleurs Ansar al-Charia est connu pour être mis en cause les assassinats des opposants tunisiens Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi alors que Daesh revendique 3.000 combattants tunisiens, second contingent mondial, dont 500 seraient revenus dans leur pays.