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Otages au Cameroun: le père apparaît sur un enregistrement

Une première vidéo des sept otages a été diffusée à la fin du mois de février par les ravisseurs.

Une première vidéo des sept otages a été diffusée à la fin du mois de février par les ravisseurs. - -

Boko Haram a diffusé un enregistrement d'un homme, identifié comme le chef de la famille française enlevée au Cameroun à la fin du mois de février.

Les islamistes nigérians de Boko Haram ont diffusé lundi un enregistrement sonore d'un homme qui serait le père de la famille française, enlevée le 19 février dernier au Cameroun. Un proche des otages confirme qu'il s'agit de la voix de Tanguy Moulin-Fournier.

Selon RFI, qui de son côté parle d'un enregistrement vidéo, les images montrent le père de famille. "Ereinté", il s'exprime en français et en anglais et appelle l'ambassadeur de France au Nigéria à "tout mettre en oeuvre" pour la libération de la famille.

Il transmet ensuite une requête au président camerounais Paul Biya, déjà formulée par Boko Haram: celle de libérer des prisonniers du groupe islamiste au Nigeria et au Cameroun. Il évoque également les "conditions de vie très dures" des sept otages, dont ses quatre enfants. "Nous perdons nos forces, et commençons à être malades. Nous ne tiendrons pas longtemps", poursuit-il.

Le message enregistré au moment de la visite de Fabius?

"D'après ses déclarations, le message a été enregistré ce vendredi au moment de la visite, au Cameroun puis au Nigeria, du ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius", indique RFI. Toujours d'après la radio, il aurait été envoyé lundi à des journalistes nigérians.

"Nous procédons aux vérifications nécessaires", a déclaré de son côté Philippe Lalliot, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. "Tous les services de l’Etat sont mobilisés pour obtenir leur libération et leur retour sains et saufs en France le plus vite possible", a-t-il ajouté.

La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, est apparue vivante pour la dernière fois sur une vidéo diffusée le 25 février dernier. Les ravisseurs disaient appartenir à la secte Boko Haram, et "posséder deux hommes, une femme et quatre enfants, suite à l'opération de la France au Mali".

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A.K. avec AFP