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Niger: le chef de l'ONU se dit "préoccupé" par les conditions de détention du président Bazoum

Le secrétaire général des États-Unis, Antonio Guterres, au siège de l'ONU à New York, le 27 juillet 2023.

Le secrétaire général des États-Unis, Antonio Guterres, au siège de l'ONU à New York, le 27 juillet 2023. - ED JONES / AFP

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a également exigé la libération du président nigérien élu Mohamed Bazoum, séquestré par les militaires putschistes depuis deux semaines.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré mercredi "préoccupé" par les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération.

Antonio Guterres a dénoncé "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'ONU dans un communiqué.

Privé de "tout contact humain depuis vendredi"

Selon le média américain CNN, Mohamed Bazoum est maintenu isolé par les militaires qui l'ont renversé du pouvoir, et n'a que des pâtes et du riz non-cuits pour se nourrir. Il a affirmé dans une série de messages envoyés à un ami qu'il était privé de "tout contact humain depuis vendredi", sans que personne ne lui apporte de nourriture ni de médicaments.

Ainsi, Antonio Guterres "redit sa préoccupation quant à la santé et à la sécurité du président et de sa famille, et appelle une nouvelle fois à sa libération immédiate et sans condition, ainsi qu'à son rétablissement à la tête de l'Etat".

Le président Mohamed Bazoum est séquestré au sein de sa résidence depuis le 26 juillet par des membres de la garde présidentielle. Comme beaucoup de Nigériens, il vit sans électricité depuis que le Nigeria voisin, premier fournisseur du pays, a coupé l'alimentation pour protester contre la prise du pouvoir par les putchistes.

Malgré ses conditions de détention, le président a notamment pu échanger publié des communiqués et une tribune dans le Washington Post pour dénoncer le coup d'État. Il a également pu échanger au téléphone avec Emmanuel Macron et le Secrétaire d'État américain Anthony Blinken, et recevoir la visite du dirigeant tchadien Mahamat Idriss Déby.

Glenn Gillet avec AFP