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Libye

Intervenir en Libye: pourquoi, où et comment?

Le général Khalifa Haftar commandant des forces loyales au gouvernement et le chef du conseil présidentiel libyen reconnu par l'ONU, Fayez al-Sarraj, le 31 janvier 2016 à al-Marj

Le général Khalifa Haftar commandant des forces loyales au gouvernement et le chef du conseil présidentiel libyen reconnu par l'ONU, Fayez al-Sarraj, le 31 janvier 2016 à al-Marj - Stringer - Libyan Armes Forces Media - AFP

Après l'Irak et la Syrie, la Libye? L'ouverture d'un nouveau front contre le groupe jihadiste Daesh est désormais sérieusement envisagée par les Etats-Unis et d'autres pays qui se réunissent mardi à Rome, mais une intervention militaire s'annonce délicate à lancer.

Pourquoi?

Une intervention militaire étrangère est "de plus en plus probable", estime Mattia Toaldo, chercheur au European Council on Foreign Relations. Car la communauté internationale s'inquiète fortement de "l'échec du processus politique et de l'escalade simultanée des activités de l'EI en Libye".

Elle veut intervenir avant qu'il ne soit trop tard, c'est à dire "avant que le pays ne devienne un sanctuaire" pour les jihadistes, "avant qu'ils ne deviennent extrêmement difficile à déloger", a récemment averti un responsable américain de la Défense.

Entre 3.000 à 5.000 jihadistes

Daesh n'a cessé de renforcer son implantation en Libye depuis qu'il a pris le contrôle en juin 2015 de la ville de Syrte, à 450 km à l'est de Tripoli. Il aurait entre 3.000 à 5.000 combattants et tenterait d'y attirer des centaines de recrues étrangères.

"Ils sont là, sur près de 300 kilomètres linéaires de côtes, et ils se répandent. Et ils sont à 350 kilomètres de (l'île italienne de) Lampedusa. Lorsque le beau temps va arriver en Méditerranée, il y a des risques de passage de combattants", a mis en garde dimanche le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Les pays africains s'inquiètent parallèlement de l'avancée de Daesh dans le sud, une immense zone désertique. Ce qui est "en particulier dangereux pour le Niger et le Tchad", selon le chef de la mission de l'ONU Martin Kobler.

A.-F. L. avec AFP