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Le Tchad

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Loin du tumulte médiatique, Jean-Marie Bockel assure les familles des prisonniers de l’Arche de Zoé de l’aide du gouvernement français. Quoi qu’ils aient pu faire.


J-J B : Parlons du Tchad, je voudrais vous poser une question à propos de l’Arche de Zoé. Le président de la République avait dit qu’il irait chercher les gens retenus là bas. On va aller les chercher ou pas ?

J M B : Déjà, on ne les laisse pas tomber. On n’est pas obligé d’en parler tous les jours. Franchement, la surmédiatisation de cette affaire a duré ce qu’elle a duré. Il est préférable aujourd’hui, pour les aider, quelles qu’aient pu être leurs erreurs et leurs fautes, ce qui compte aujourd’hui, c’est que nous puissions travailler tranquillement, dans la sérénité. Tous les jours on est à côté d’eux. Le moment venu il faudra qu’ils rentrent en France ou qu’ils soient jugés. On n’en est pas encore là, on verra ce qu’on peut faire. Moins on en parle, mieux c’est. Mais on ne les laisse pas tomber et on est à leurs côtés et leurs proches le savent.

J-J B : Pas toujours. J’avais ce matin la femme du médecin Van Wymelbeke, qui est sur place et elle nous disait qu’elle n’avait plus de nouvelles des autorités françaises …
J M B : Je peux vous dire que des diplomates français sont sur place, des médecins également, on s’occupe des moindres détails.

J-J B : Vous avez amélioré leurs conditions de détention ?
J M B : Oui mais on ne fait pas que ça naturellement, on est également en contact avec les autorités. Le Tchad reste un pays compliqué, si on est sous les projecteurs, si on fait de grandes déclarations, on ne fait pas avancer les choses.

J-J B : L’opposition tchadienne vous reproche d’appuyer l’armée tchadienne. Vrai ou faux ?
J M B : Là, nous sommes sur un autre sujet que l’Arche de Zoé. L’armée française est à N’Djamena, elle est, dans un certain nombre de régions d’Afrique, une force de paix et de stabilité. Il faut savoir que dans les pays subsahariens, que ce soit le Tchad ou d’autres pays proches des facteurs de guérillas et de déstabilisation, nous avons des accords, nous les respectons. L’armée française respecte un certain nombre de principes donc elle ne fera jamais n’importe quoi. Nous avons également des accords avec l’armée tchadienne, nous les respectons, et nous souhaitons que le Tchad aille dans la voie du développement, de la démocratie et du respect des droits de l’homme.

La rédaction-Bourdin & Co