L'armée remet à la justice le film d'un assaut tragique au Niger

Les enquêteurs se sont par ailleurs rendus sur place le 9 mars mais aucune de ces mesures d'enquête n'a permis à ce jour de découvrir la cause de la mort de Vincent Delory, qui semble avoir succombé à des brûlures, dit le parquet dans un communiqué.
On savait déjà que le second otage, Antoine de Léocour, était mort d'une balle dans la tête tirée "à bout touchant" par les ravisseurs, des militants d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
L'échec de l'opération française, au cours de laquelle ont été tués des gendarmes nigériens alors que plusieurs ravisseurs s'enfuyaient, a suscité des critiques en France.
Les deux jeunes gens avaient été enlevés le soir du 7 janvier dans un restaurant de Niamey par cinq ou six hommes armés, qui les ont ensuite emmenés en voiture, avant que l'armée française n'intervienne.
L'armée, saisie d'une demande de levée du secret-défense, a remis au parquet "de nouvelles photographies, un film de l'opération réalisé depuis un avion de surveillance, des comptes rendus de l'opération et des mains-courantes rédigées par les militaires responsables", dit le parquet.
Le déplacement des enquêteurs au Niger du 9 mars a permis "la réalisation d'importantes opérations de police technique et scientifique sur les deux véhicules, appartenant à l'Aqmi, restés sur place, dit le parquet. L'analyse des éléments recueillis est en cours.