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2024 a été l'année la plus meurtrière pour les humanitaires à travers le monde

Un secouriste de la Croix-Rouge libanaise dans le village de Younine, dans la vallée de la Bekaa à l'est du Liban, le 21 novembre 2024.

Un secouriste de la Croix-Rouge libanaise dans le village de Younine, dans la vallée de la Bekaa à l'est du Liban, le 21 novembre 2024. - Sam SKAINEH

Lors d'un hommage rendu à ses employés, la Croix-Rouge a indiqué que 2024 a d'ores et déjà été l'année la plus meurtrière pour les humanitaires dans le monde. En 2023, 280 avaient perdu la vie, ce qui constituait un record.

"2024 est désormais l'année la plus meurtrière jamais enregistrée pour les travailleurs humanitaires", a déclaré ce mercredi 4 décembre Nena Stoiljkovic, la secrétaire générale adjointe pour les relations mondiales, la diplomatie et la numérisation à la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Le mois dernier, les Nations unies ont annoncé que le chiffre record de 280 humanitaires tués au cours de l'année 2023 avait déjà été dépassé. La guerre à Gaza a fait particulièrement grimper les chiffres, mais les travailleurs humanitaires sont également victimes de violences et d'assassinats dans d'autres régions du monde, notamment au Soudan et en Ukraine.

"Nous ne sommes pas une cible"

La Croix-Rouge a rendu hommage ce mercredi à Genève, en Suisse, à ses 31 volontaires et employés morts ou tués dans l'exercice de leurs fonctions en 2024, année la plus meurtrière enregistrée par l'ensemble des organisations humanitaires dans le monde.

À la veille de la Journée internationale des volontaires, plus de 100 personnes se sont rassemblées dans un jardin devant le siège de la FICR, la plupart vêtues des célèbres gilets rouges et avec des bougies à la main. Debout, dans le froid, devant une bannière portant l'inscription "Protéger l'humanité", certains tenaient des portraits des 31 employés et volontaires de la Croix-Rouge tués en 2024 à travers le monde.

"Nous sommes choqués. Nous sommes consternés!", a déclaré Nena Stoiljkovic. "Nous ne sommes pas une cible", a renchéri Frank Mohrhauer, un autre responsable de la FICR. Après une minute de silence, un membre du personnel de la FICR a lu les noms des personnes décédées.

"Ce sinistre cap n'a pas épargné le réseau de la FICR", a-t-elle ajouté, rappelant que la semaine dernière, un autre volontaire du Croissant-Rouge arabe syrien a été tué et huit autres blessés lors d'un attentat.

"Ils secouraient des personnes qui avaient désespérément besoin d'assistance humanitaire", a-t-elle expliqué. Nena Stoiljkovic a déclaré que l'événement, qui précédait la Journée internationale des volontaires jeudi, constituait "un moment de réflexion" sur ces pertes considérables, avec "tristesse et compassion".

M. H. avec AFP