BFMTV
Ille-et-Vilaine

Ille-et-Vilaine: pour se refaire une beauté, la plus haute église de Bretagne déploie les grands moyens

La tour de l'église Saint-Martin-de-Vertou du Pertre, en Ille-et-Vilaine. (Illustration)

La tour de l'église Saint-Martin-de-Vertou du Pertre, en Ille-et-Vilaine. (Illustration) - DR / Mairie du Pertre

Une nacelle empruntée au chantier de Notre-Dame de Paris est utilisée pour les travaux de rénovation de la tour de l'église du Pertre, en Ille-et-Vilaine, considérée comme la plus haute église de Bretagne.

Un chantier de taille. Les employés du chantier de rénovation de l'église Saint-Martin-de-Vertou au Pertre, en Ille-et-Vilaine, ne devaient pas avoir le vertige les 23 et 24 septembre dernier. La tour de l'église étant en travaux de réfection, il a fallu user d'une nacelle pour atteindre son sommet à 90 mètres de hauteur, ce qui en fait l'église la plus haute de Bretagne.

Venue de Dijon, la nacelle a également été utilisée sur le chantier de réhabilitation de Notre-Dame, à Paris. Pour monter à bord et la piloter, il est nécessaire d'être habilité. "C'est très simple, il suffit de disposer du Caces (Certificat d'aptitude à la conduite en sécurité, NDLR), obtenu à l'issue d'une formation sur les engins de levage, sans spécification des hauteurs", explique à France 3 régions Arthur Henry, le conducteur de l'engin.

Le bras télescopique gigantesque de la nacelle va donc mettre quelques minutes avant de se déployer totalement et mener ses occupants jusqu'au sommet. Les travaux peuvent enfin commencer.

Un monument vieux de 162 ans

Car ce chantier consiste à éradiquer de la mousse sur les murs de la structure. Et ce, à l'aide d'une lance qui projette un produit fatal pour le lichen et les mousses, dont le clocher est couvert. Visuellement, rien ne se passe dans les premiers moments où la mousse est appliquée. Le résultat final est attendu d'ici à une dizaine de jours.

Effectuée sans souci, cette opération n'avait pourtant rien d'aisé pour la municipalité et les équipes du chantier. Le montant financier d'un tel projet est de l'ordre de 40.000 euros TTC, financés entièrement par la commune. Une somme importante pour ce village de 1.300 âmes, attaché à son édifice dont la construction remonte à 1863.

"Le lichen vient s'intégrer dans la pierre de tuffeau, et avec le gel, ça se détériore, et il y a des risques de chute de morceaux de tuffeau", explique Stéphane Pottier, conseiller municipal en charge des bâtiments. 

Quant à la disponibilité de la nacelle, tout a fini par s'aligner. Stéphane Méot, qui supervise tout le chantier de nettoyage de l'église, confesse avoir eu quelques difficultés à réserver une date pour louer l'engin et les opérateurs chargés de le piloter.

Et pour la météo, ces deux jours étaient heureusement sans vent, ni pluie. Des conditions nécessaires pour redonner une seconde jeunesse à cette tour qui fait le bonheur de centaines de touristes.

Lilian Pouyaud