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"Tout était noir, la cendre tombait": des sinistrés racontent le violent incendie dans l'Aude

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L'incendie dans l'Aude est "toujours en progression" ce mardi 8 juillet. Plusieurs sinistrés de la commune de Bages, particulièrement touchée, racontent des scènes "apocalyptiques" à proximité de leurs habitations.

Un feu toujours actif et en progression: l'incendie dans l'Aude a parcouru 2.000 hectares depuis ce lundi 7 juillet, provoquant la détresse des habitants contraints d'évacuer.

"On a eu très peur"

Nathalie Bueno, sinistrée, évoque sur BFMTV "des flammes de 50 mètres" autour de ses écuries située à Bages. Dans la commune, entre 360 et 380 personnes ont été évacuées. La maison de Nathalie a été préservée des flammes grâce aux sapeurs-pompiers qui s'attellent à protéger les habitations aux alentours, mais elle a assisté à une scène "apocalyptique".

"On a eu très peur, on ne voyait plus rien. (...) On a eu le feu sur nous en dix minutes", raconte-t-elle. "Tout était noir, la cendre tombait, les chevaux courraient partout..."

Dans ses écuries, trois chevaux sont morts brûlés vifs, et trois autres sont portés disparus. La gérante a également perdu son stock de foin, un tracteur, des clôtures et des abris.

"C'était suffocant"

Toujours à Bages, le hameau de Prat de Cest a été "évacué en totalité" en raison de sa proximité immédiate avec les flammes. Parmi les riverains, Florence, qui a dû quitter les lieux à 15h30 ce lundi.

À moins d'un mètre de sa maison, la végétation a brûlé mais la bâtisse est restée intacte "grâce aux pompiers". Elle est toutefois privée d'eau et d'électricité. "On nous a conseillé de fermer les volets et partir, c'était déjà suffocant dehors. Alors on est parti mon mari, ma fille et nos deux chiennes sur les hauteurs de Narbonne", raconte-t-elle sur BFMTV.

Elle raconte un "ballet incessant de Canadairs", alors que la fumée continuait de se propager autour d'eux. "C'était très impressionnant", poursuit-elle.

Ce mardi à la mi-journée, 1.070 pompiers restent sur le terrain, épaulés par de nombreux engins terrestres et aériens. Le préfet de l'Aude évoquait lundi une situation "complexe", notamment en raison de vents défavorables.

Juliette Moreau Alvarez