A Paris, un café teste le chauffage au sol en terrasse

Un café du 15e arrondissement de Paris a fait le choix d'abandonner le chauffage électrique classique de sa terrasse pour s'équiper d'un chauffage au sol. Un dispositif plus économique et écologique qui intéresse déjà d'autres établissements.

Fini les chauffages grille-pain en hauteur qui fonctionnent à longueur de journée en terrasse du bistro. Au Roi du café, dans le 15e arrondissement de Paris, un nouveau système est en test depuis deux mois. Si les anciens chauffages sont toujours présents sur la terrasse vitrée, ils sont désormais éteints remplacée par une chaleur venue du sol. Attablés en terrasse, les clients apprécient. 

"C'est bien mieux, d'abord ça chauffe moins la tête et les épaules. Et l'air est différent aussi", constate un client. "C'est une chaleur très agréable, presque comme à la maison", poursuit un autre. 

D'apparence, le sol ressemble à un faux parquet en lino. En réalité, il cache plusieurs quatre couches condensées sur une très petite épaisseur. Le faux parquet est aimanté sur une lamelle d'acier inoxydable, sous laquelle se cache le dispositif de chauffage, une plaque souple raccordée par à un transformateur très basse tension dans le café.

"Vous avez le chauffage et en-dessous un isolant d'à peu près cinq centimètres, qui évite de chauffer le sol qui est en-dessous, le trottoir ou autre", explique Fabrice Touillau partenaire de la société Thermalu, à l'origine de cette nouveauté.

Un dispositif moins énergivore

Le nouveau dispositif de chauffage aura nécessité un investissement de 12.000 euros pour le café, mais le gérant espère réaliser une économie sur sa facture de l'ordre de 20 à 30%. Car ce chauffage par le sol permet de mieux contrôler la chaleur.

"Il y a un thermostat, il y a une sonde. On décide d'avoir 18° et ça ne chauffera pas toute la journée, ça restera à température ambiante. Alors qu'avec les anciens [chauffages] ça pompait toute la journée et comme les gens avaient tout de suite froid, on ne pouvait pas se permettre d'éteindre. C'était à fond toute la journée, c'est une consommation qui est énorme", se souvient Thibault Roux, le gérant. 

Ce dernier cherchait aussi à trouver une solution plus écologique que de chauffer à perte. Cette première parisienne suscite déjà des envies dans d'autres cafés de la capitale. Une demi-douzaine d'établissements ont déjà fait savoir qu'ils étaient intéressés.

C. B avec Jeanne Daudet