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Manifestations du samedi 11 février: entre 963.000 et 2,5 millions de manifestants

Des manifestants contre la réforme des retraites à Paris le 11 février 2023

Des manifestants contre la réforme des retraites à Paris le 11 février 2023 - Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Ce samedi 11 février est organisée la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites portée par la Première ministre Elisabeth Borne. Des manifestations sont prévues partout en France, avant de nouvelles grèves jeudi 16 février.

L'ESSENTIEL

  • Des centaines de manifestations contre la réforme des retraites ont été organisées partout en France. Voir la carte
  • Entre 963.000 et 2,5 millions de manifestants ont été recensés selon la police ou les syndicats. Lire l'article.
  • L'intersyndicale appelle à "mettre la France à l'arrêt", avec des grèves "dans tous les secteurs" à partir du 7 mars si la réforme n'est pas retirée d'ici là. Lire l'article

Ce direct est terminé

Une quatrième journée de mobilisation intersyndicale qui aura réuni plus de 2,5 millions de personnes selon les syndicats et près d'un millions selon la police.

Désormais, les syndicats se projettent vers la prochaine mobilisation: le jeudi 16 février.

Merci de nous avoir suivis. Rendez-vous dès demain matin pour suivre l'actualité de la réforme des retraites.

Pour Julien Odoul, Emmanuel Macron est "le seul qui bloque" le pays

Le député RN de l'Yonne était invité sur le plateau de BFMTV à s'exprimer sur de futurs blocages qui se profilent à partir du 7 mars prochain.

"Le seul qui bloque c'est Monsieur Macron" en maintenant le projet de réforme des retraites, a-t-il lancé.

Il a aussi déclaré: "Il faut que le pouvoir entende ce qu’il se passe. On ne peut pas gouverner contre le peuple."

Poupée gonflable pendue à l'effigie de Borne: le ministre Fesneau parle d'un acte "abject" qui "pousse au crime"

La macronie réagit en nombre ce soir après la pendaison d'une poupée gonflable à l'effigie de la Première ministre sur un char de la CGT à Marseille.

"Abject et pousse au crime au sens littéral. Minimiser c’est accepter. C’est se rendre complice. C’est légitimer la violence comme moyen d’expression", a dénoncé dans un tweet le ministre de l'Agriculture marc Fesneau.

"La coupe est pleine": Nathalie Arthaud accuse le gouvernement de "diriger pour la grande bourgeoisie"

La porte-parole de Lutte ouvrière a dénoncé sur BFMTV que le gouvernement "dirige pour la grande bourgeoisie". Selon elle, les entreprises du CAC 40 devraient davantage cotiser, notamment pour les retraites.

C'est pourquoi Nathalie Arthaud a lancé: "La coupe est pleine." Elle a ainsi appelé à renforcer la mobilisation contre la réforme des retraites en instaurant des grèves reconductibles.

Laurent Escure (UNSA) prévient le gouvernement que la mobilisation de jeudi sera la "dernière sommation"

"Les dates s'additionnent, elles ne se comparent pas." Selon Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA considère que la mobilisation de cette semaine est une réussite.

Il se projette déjà vers la prochaine journée de mobilisation intersyndicale jeudi 16 février qui sera la "dernière sommation" pour le gouvernement.

Si le gouvernement ne retire pas son projet de réforme d'ici le 7 mars, Laurent Escure prévient que les syndicats seront dans l'obligation de bloquer le pays via des grèves reconductibles.

Poupée gonflable pendue à l'effigie de Borne: Séjourné condamne une "incitation au meurtre"

Le secrétaire général de Renaissance s'est exprimé dans un tweet sur la poupée gonflable pendue à l'effigie de la Première ministre, Élisabeth Borne, sur un char de la CGT dans le cortège de Marseille.

"En incitant à la haine ou à la violence, on l'affaiblit et on souille notre pacte social", a-t-il déploré.

Il a alors interpellé le secrétaire général de la CGT: "Cette mise en scène abjecte, qui est ni plus ni moins qu'une incitation au meurtre, appelle une condamnation sans ambiguïté de Philippe Martinez."

Face à la poupée gonflable pendue à l'effigie d'Elisabeth Borne, Olivier Matéu (CGT) "renvoie au niveau de colère que cette réforme suscite"

"Je ne l'ai pas vue", a réagi ce soir sur notre antenne le secrétaire de l'union départementale CGT Bouches-du-Rhône Olivier Matéu, interrogé sur la poupée gonflable pendue à l'effigie de la Première ministre, Elisabeth Borne, dans le cortège de Marseille.

Mais "je vous renvoie au niveau de colère que cette réforme suscite" a-t-il souligné.

Et d'ajouter: "Non, je ne pleurerai pas pour la tête d'un ministre sur un ballon ou la tête de la Première ministre sur une poupée, et je ne pense pas qu'elle était pendue. Elle devait être attachée pour tenir sur le camion".

Marine Le Pen estime que l'"exécutif ne peut pas continuer à regarder ailleurs"

Marine Le Pen réagit sur Twitter à cette journée de manifestations à travers la France.

"Après cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l’exécutif ne peut pas continuer à regarder ailleurs en refusant d’entendre les Français", estime la députée.

Elle ajoute qu'"il est encore temps de revenir à la raison et de renoncer à cette brutale régression sociale".

Dix personnes ont été interpellées à Paris

Dix personnes ont été interpellées lors de la manifestation de ce samedi à Paris, selon un bilan donné à 18h30 par la préfecture de police. Un gendarme blessé à l'oeil par un jet de projectile a été hospitalisé, a ajouté la PP.

Les échauffourées ont commencé peu avant 15h30 quand un groupe d'éléments radicaux a tenté de partir en "cortège sauvage" en direction de la rue de Charonne, déviant ainsi du parcours déclaré entre les places de la République et de la Nation, a rapporté la préfecture de police.

Après l'intervention des forces de l'ordre, les heurts se sont poursuivis sur le boulevard Voltaire, avec des feux de poubelles et de vélos électriques, des conteneurs à verre renversés sur la chaussée et une voiture mise sur le flanc puis incendiée, nécessitant l'intervention des pompiers.

Le président de la Voix lycéenne affirme que les lycées et les universités seront bloqués le 7 mars "s'il le faut"

Colin Champion, président du syndicat La Voix lycéenne, déclare au micro de BFMTV: "le 7 mars, s'il faut bloquer le pays, on bloquera le pays, on bloquera nos lycées, nos universités, on sera dans la rue".

"La jeunesse va être une force immense dans ce combat", ajoute-t-il.

"Je pense que ça suffit maintenant, quand il y a autant de Français qui rejettent la réforme", a-t-il également déclaré.

"Charlie, 2 ans, dit non": les opposants à la réforme des retraites ont défilé en famille ce samedi

Dans le cortège parisien, de nombreux parents ont manifesté avec leurs enfants ce samedi, pour cette première journée de mobilisation intersyndicale organisée le weekend.

Zenaïd, patronne d'une TPE, est par exemple venue avec Vadim, 8 ans.

"Enfant, j'ai moi-même fait beaucoup de manifestation avec mes parents", explique la cheffe d'entreprise de 38 ans, pour qui "la vie, ce n'est pas que le travail".

"À mon tour de le faire avec mon propre fils", s'enthousiasme-t-elle.

Notre article complet est à lire ici.

La CGT annonce plus de 2,5 millions de manifestants dans toute la France ce samedi

La CGT annonce à BFMTV que plus de 2,5 millions de personnes ont manifesté dans toute la France ce samedi, en hausse par rapport à mardi (près de deux millions) et en baisse par rapport au 31 janvier (2,8 millions).

Le ministère de l'Intérieur donne 963.000 personnes au niveau national ce samedi.

Des heurts ont éclaté à Rennes en fin de cortège

Des heurts entre des manifestants et des policiers ont éclaté samedi après-midi dans le centre ville de Rennes à l'issue de la manifestation contre la réforme des retraites.

Vers 16h50, des manifestants ont lancé des projectiles, comme des bouteilles, vers la police qui a répliqué en faisant usage à de multiples reprises à des gaz lacrymogènes, utilisant également le canon à eau.

La police a demandé sur Twitter d'éviter le secteur en raison de "jets de projectiles et de cocktails molotov sur les forces de l'ordre aux alentours de la place de la République à Rennes".

"En raison des heurts en cours à l'avant de la manifestation, les organisations syndicales appellent à la dislocation du cortège institutionnel", poursuit la police d'Ille-et-Vilaine dans un second tweet.

Le ministère de l'Intérieur annonce 963.000 manifestants en France

Le ministère de l'Intérieur annonce à BFMTV que 963.000 personnes ont manifesté ce samedi dans toute la France, une hausse par rapport à mardi (757.000, selon l'Intérieur).

Les 19 et 31 janvier, les autorités avaient recensé respectivement 1,12 et 1,272 million de manifestants au niveau national.

Les chiffres nationaux des syndicats pour ce samedi ne sont pas encore connus.

La préfecture de police annonce 93.000 manifestants à Paris

La préfecture de police annonce à BFMTV que 93.000 personnes ont manifesté ce samedi à Paris, en nette hausse par rapport à mardi (57.000 selon les autorités).

Il s'agit du chiffre le plus élevé donné par la préfecture concernant les manifestations à Paris depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites initié par les syndicats (80.000 et 87.000 les 19 et 31 janvier).

Ce chiffre reste bien en-dessous de celui donné par la CGT de 500.000 manifestants dans la capitale ce samedi.

Le cabinet indépendant Occurrence donne quant à lui 112.000 personnes à Paris.

L'UNEF annonce que 120.000 jeunes ont manifesté en France ce samedi, en baisse par rapport à mardi

Le syndicat étudiant UNEF annonce que "120.000 jeunes" ont manifesté dans toute la France ce samedi, dont 15.000 à Paris. Selon le syndicat, 180.000 jeunes avaient participé à la manifestation de mardi en France.

Les députés du RN en opération tractage

Du côté des députés du Rassemblement national, également opposés à la réforme des retraites, on s'affiche en train de tracter dans sa circonscription. C'est notamment le cas de Bruno Bilde, Steeve Briois, Frédéric Boccaletti et Thibaut François.

Les députés de la Nupes dans les cortèges

Clémence Guetté, Rachel Keke, Alexis Corbière... De nombreux députés Insoumis montrent leur participation à la manifestation de ce samedi à Paris.

Dans plusieurs villes, des écarts de chiffres importants entre syndicats et police

Les chiffres de la participation en région donnés par les autorités divergent fortement de ceux donnés par les syndicats.

C'est notamment le cas à Tarbes, avec 4.600 manifestants selon la police et 10.000 d'après les organisateurs. A Saint-Etienne, les chiffres variaient même de un à six (entre 5.300 à 30.000), comme à Clermont-Ferrand (entre 8.000 et 50.000).

Idem à Toulouse, où la préfecture a dénombré 25.000 manifestants. Mais la CGT en a compté 100.000.

Une poupée gonflable à l'effigie d'Elisabeth Borne pendue à Marseille

Dans le cortège de Marseille, une camionnette a transporté une poupée gonflable pendue à l'effigie de la Première ministre, Elisabeth Borne a constaté un journaliste de BFMTV.

La CGT annonce 500.000 manifestants à Paris

La CGT annonce à l'AFP que 500.000 personnes ont manifesté ce samedi à Paris. Le chiffre des autorités n'est pas encore connu.

Celui donné ce samedi par la CGT est équivalent au nombre de manifestants donné par les syndicats le 31 janvier, au dessus des deux autres mobilisations (le 19 janvier et ce mardi).

L'intersyndicale annonce 140.000 manifestants à Marseille, en baisse par rapport aux précédentes mobilisations

L'intersyndicale annonce que la manifestation à Marseille a mobilisé 140.000 personnes, un chiffre en baisse par rapport aux deux précédentes mobilisation et équivalent à la première.

La préfecture de Police donne quant à elle 12.000 manifestants, le plus bas chiffre donné par les autorités à Marseille depuis le début des manifestations (26.000 le 19 janvier, 40.000 le 31 et 15.000 mardi).

Quelques tensions éclatent en marge du cortège parisien, au métro Charonne

Quelques tensions ont éclaté entre des manifestants et des forces de l'ordre à Paris, au niveau du métro Charonne, mais la situation semble maîtrisée pour l'instant.

Un député LFI ironise sur la sanction de Thomas Portes, ballon à la main

Le député LFI Ugo Bernalicis montre son "soutien" au député Insoumis Thomas Portes, exclu 15 jours de l'Assemblée nationale après la publication d'une photo où il posait le pied posé sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail, Olivier Dussopt.

"Zut j'ai pas eu le temps de mettre des belles têtes dessus", écrit Ugo Bernalicis dans un tweet accompagné d'une photo où il brandit d'un ballon vierge.

Manuel Bompard, également député LFI, a aussi publié un tweet en référence à cette affaire, avec une photo d'une personne brandissant un ballon.

Plus d'informations ici.

Fabien Roussel affirme que la France "des villes moyennes" est "en train de se lever" contre la réforme

Depuis la manifestation lilloise, le député du Nord Fabien Roussel affirme à BFMTV que "la France des sous-préfectures, des villes moyennes, est en train de se lever contre cette réforme des retraites".

"Madame Borne, personne ne remet en cause la légitimité des élus et des députés, mais ne remettez pas en cause la légitimité de ce peuple qui manifeste aujourd'hui", demande-t-il à la Première ministre.

La tête du cortège principal à Paris est arrivée place de la Nation

Deux heures après son départ de la place de la République, la tête du cortège principal à Paris est arrivée place de la Nation. Beaucoup de personnes défilent encore et un itinéraire secondaire a dû être créé à Paris face à l'affluence. La place de la Nation est le point d'arrivée défini dans le parcours de la manifestation.

La mobilisation attire des familles dans les cortèges

Pour cette première mobilisation un samedi, certains sont venus en famille. C'est par exemple le cas de Lilla, Nefissa, Naël et Lina qui ont entre 9 et 13 ans. Ils s'inquiètent pour leurs parents qu'ils disent "fatigués" par leur travail.

Arnaud et sa fille Laëtitia font aussi partie du cortège parisien. Le père veut montrer à sa fille "l'importance de se battre" contre une réforme "qui veut tuer les gens au travail".

Le député Thomas Portes se dit "surpris" par le niveau de sanction, après l'annonce de son exclusion temporaire de l'Assemblée

Le député LFI Thomas Portes se dit "surpris" ce samedi au micro de BFMTV par "le niveau de sanction" qu'il a reçu, après avoir posté une photo de lui avec un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt.

L'élu a été exclu pour pour quinze jours de l'Assemblée nationale. Il s'agit de sa première déclaration depuis l'annonce vendredi de la sanction.

Paris: face à la forte affluence, la préfecture ouvre un itinéraire bis

En raison de la forte affluence à Paris, la préfecture de police a décidé à 14h10 d'ouvrir un itinéraire bis.

"J'assume": Thomas Portes estime que son tweet avec un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt n'était "pas un appel à la haine"

Le député LFI Thomas Portes assure ce samedi au micro de BFMTV ne pas avoir émis un quelconque "appel à la violence" en postant une photo de lui sur Twitter avec un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt.

"Je n'ai pas à m'excuser pour un tweet qui n'est pas un appel à la haine", affirme-t-il.

"J'assume le tweet que j'ai réalisé (...), je le referais aujourd'hui", assure-t-il.

Mélenchon affirme que si Macron "compte sur l'usure", il "se trompe de pays"

Participant à la manifestation de Marseille, Jean-Luc Mélenchon a affirmé au micro de plusieurs média: "Monsieur Macron, s'il compte sur l'usure, se trompe de pays".

Il a aussi dit sentir "une très grande détermination" de la part des Français opposés à la réforme des retraites.

Mélenchon affirme que la contribution des jeunes est "un apport extrêmement important à la lutte"

L'opposition parlementaire et les manifestants unis? Jean-Luc Mélenchon observe "une conjonction de ces deux batailles, l'Assemblée et les rues".

La contribution des jeunes "est un apport extrêmement important à la lutte", salue Mélenchon, qui défile à Marseille

"Nous serons toujours à leurs côtés", dit-il aussi à propos des syndicats.

La bataille sera gagnée quand Emmanuel Macron "aura retiré son projet", avertit l'ex-candidat à la présidentielle. "Le jour où c'est notre tour, c'est la retraite à 60 ans", promet-il.

Jean-Luc Mélenchon prédit "la journée sociale la plus dense depuis 50 ans"

Dans le cortège mareillais, l'ex candidat LFI à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon prévoit que cette journée de mobilisation va être "certainement la journée sociale la plus dense depuis 50 ans".

"Les gens ne veulent pas de ces deux années de travail supplémentaires", affirme-t-il.

"C'est un moment important", estime Mélenchon au micro de plusieurs médias.

La place de la République se remplit à Paris

Alors que la tête du cortège s'est élancé il y a près d'une heure à Paris, la place de la République - départ de la manifestation - continue de se remplir.

La place de la République le 11 février 2023, point de départ de la manifestation contre la réforme des retraites
La place de la République le 11 février 2023, point de départ de la manifestation contre la réforme des retraites © BFMTV

Le cortège doit suivre le boulevard Voltaire pour arriver place de la Nation dans la soirée. 

Yannick Jadot appelle la Nupes à "jouer du nombre d'amendements pour que l'article 7 sur le report de l'âge à 64 ans soit débattu"

Le député européen écologiste Yannick Jadot affirme au micro de BFMTV que "quand vous n'écoutez pas les Françaises et les Français, qui dans leur très grande majorité sont opposés au projet de loi", "c'est un échec de la démocratie".

"C'est le président Macron qui bloque les Français", et non les grévistes, martèle-t-il.

Yannick Jadot dit aussi vouloir que l'article 7 du projet de loi sur la réforme des retraites qui porte sur l'âge de départ soit "débattu et voté", alors que les députés de la Nupes ont déposé des milliers d'amendements, ralentissant l'examen du texte.

Il appelle "tout le monde" à "jouer du nombre d'amendements pour que l'article 7 sur le report de l'âge à 64 ans soit débattu et soit voté à l'Assemblée".

Certaines personnes manifestent ce samedi pour la première fois de leur vie

Cette manifestation est aussi la première pour certaines opposants à la réforme des retraites.

Théo, 19 ans, défile ainsi pour la première fois de sa vie parce qu'il estime que la réforme est "nocive pour la jeunesse et pour tout le monde".

Sandrine Rousseau affirme que le rapport de force est en la "défaveur" du gouvernement

"J'espère qu'il va y avoir beaucoup de monde aujourd'hui, parce que c'est comme ça qu'on va gagner", estime Sandrine Rousseau, elle-même participante à la manifestation parisienne, au micro de BFMTV.

Elle estime que les députés de la majorité "instrumentalisent" l'affaire Thomas Portes - exclu 15 jours de l'Assemblée nationale après un tweet ciblant le ministre du Travail, Olivier Dussopt - pour donner l'image que la Nupes "bordélise" le débat.

"Sauf que la réalité, c'est que c'est eux qui bordélisent en ne voulant pas lâcher le moindre centimètre carré de terrain sur cette réforme", affirme-t-elle.

La députée juge qu'"en étant totalement bloqués à toute argumentation contre le report de l'âge à 64 ans, ils tendent les choses, ils bloquent, bordélisent, et là nous allons voir dans la rue que le rapport de force est en leur défaveur".

Le cortège parisien s'élance place de la République

Le cortège de manifestants contre la réforme des retraites s'est élancé ce samedi un peu après 13 heures place de la République à Paris.

Il doit suivre le boulevard Voltaire pour arriver place de la Nation dans la soirée.

Les manifestants redoublent d'imagination dans l'élaboration de leurs slogans

"Jeunes et retraité.es en bande organisée": à Paris, une banderole contre la réforme des retraites rend hommage au rappeur Jul.

De nombreux slogans de manifestation mêlent sens de la rime et de la punchline, comme nous vous l'expliquons ici.

Grève: 50% des vols annulés à l'aéroport d'Orly

En raison d'une grève surprise des contrôleurs aériens, 50% des vols sont annulés ce samedi à l'aéroport de Paris-Orly, selon des sources concordantes à BFMTV.

À ce stade, les autres aéroports ne sont pas concernés, selon la DGAC.

Olivier Faure loue une "mobilisation extraordinaire" contre la réforme des retraites

Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, loue au micro de BFMTV une "mobilisation extraordinaire" contre la réforme des retraites.

Alors que la Nupes est accusée par la majorité de faire de l'obstruction parlementaire dans le cadre de l'examen du texte de la réforme à l'Assemblée nationale, le député assure chercher le "débat".

"Nous souhaitons le débat depuis le début, que chaque article soit décrypté et que chacun comprenne que derrière chaque article il y a une arnaque", affirme-t-il ce midi.

100.000 manifestants à Toulouse selon les syndicats

Les premiers chiffres continuent de tomber dans les villes où la manifestation a commencé ce matin. Les syndicats donnent le chiffre de 100.000 manifestants dans les rues de Toulouse contre la réforme des retraites, une mobilisation en hausse: ils en décomptaient 80.000 le 31 janvier et le 7 février. Le cortège s'y déploie sur plusieurs kilomètres.

Le 7 mars, "il n'y a plus rien qui fonctionne" en France, promet Frédéric Souillot (FO)

"Si le gouvernement et le Parlement ne nous entendent pas, on mettra la France à l'arrêt" le 7 mars prochain, assure Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière, au micro de BFMTV.

"Ce jour-là, il n'y a plus rien qui fonctionne en France", déclare le leader syndical, évoquant également des "TPE, PME et artisans" qui "ne feront pas marcher leur chantier ou leur commerce".

La grève sera-t-elle reconductible ? "Le 7 mars au soir, dans les différentes branches ou syndicats, ils feront des assemblées générales et décideront ce qu'ils voudront faire", avance Frédéric Souillot.

Les syndicats appellent leurs structures locales "à interpeller députés et sénateurs"

L'intersyndicale veut interpeller les parlementaires. Les parlementaires "doivent entendre le mécontentement de la population et rejeter massivement ce texte", avance les syndicats.

"Tous les dirigeants de l'intersyndicale écriront "à chaque parlementaire de l'arc républicain", donc excluant les élus du Rassemblement national, "pour réaffirmer notre position et celle de population".

"Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeller députés et sénateurs dans leurs circonscriptions", déclare l'intersyndicale.

L'intersyndicale indique que 7000 personnes manifestent à Saint-Omer

Le cortège de la manifestation de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, s'est élancé pour protester contre la réforme des retraites. L'intersyndicale indique à BFMTV que 7000 personnes manifestent à Saint-Omer ce samedi, contre 5000 le 31 janvier, date de la dernière manifestation dans la ville.

Céline qui travaille dans un centre d'appel, dit à BFMTV vouloir "montrer son mécontentement".

"Il faut être capable d'aller jusqu'à ces 64 ans" prévus par la réforme, déclare-t-elle.

Céline, venue manifester en famille, estime qu'"il faut durcir le mouvement" de "toutes les façons possibles". Elle évoque par exemple des "blocages de raffineries" et des "blocages routiers".

L'intersyndicale de la RATP appelle à une grève reconductible dès le 7 mars

Dans un communiqué de presse, l'intersyndicale CGT-FO-UNSA-CFE-CGC, appelle à une grève reconductible à partir du 7 mars prochain. "Si le gouvernement n'entend toujours pas la détermination des travailleurs, de la jeunesse et de tous ceux qui soutiennent ce mouvement (...), il devra assumer le blocage de l'économie dans notre pays", assure l'intersyndicale de la RATP.

Blocage total de la France: "on peut le faire", assure Laurent Berger (CFDT)

À quoi ressemblerait un blocage total de la France ? "On déterminera ensemble les modalités d'action", avance Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.

"On peut imaginer, par exemple, des rassemblements partout où c'est possible", "y compris dans des petits villages" ou encore une mobilisation "des commerçants", précise-t-il.

"On peut le faire", assure Laurent Berger, évoquant un "consensus total" entre les syndicats.

Philippe Martinez "souhaite un vote sur l'article 7", qui prévoit le recul de l'âge légal de départ

"Nous souhaitons non seulement qu'il y ait un débat, mais qu'il y ait un vote sur l'article 7", qui prévoit le recul de l'âge de départ à 64 ans, déclare le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

"Je m'imagine mal des députés m'annoncer qu'ils auraient bien aimé contre mais, comme l'ordre du jour n'a pas pu avoir lieu, qu'ils n'ont pas pu se prononcer", avance Philippe Martinez.

"Il faut mettre chacun devant ses responsabilités et la meilleure façon qu'ils prennent leurs responsabilités c'est qu'ils votent", estime le leader syndical.

Si le gouvernement n'écoute pas, "le mouvement va se durcir", prévient Philippe Martinez

La mobilisation est un "avertissement" au gouvernement, assure Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Si le gouvernement ne l'écoute pas, "le mouvement va se durcir", prévient-il, évoquant des "discussions en cours" dans de nombreuses entreprises.

Les syndicats veulent mettre "la France à l'arrêt" le 7 mars

Les syndicats appellent à mettre "la France à l'arrêt le 7 mars" si le gouvernement ne retire pas sa réforme, déclare Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière, s'exprimant au nom de l'intersyndicale lors d'une conférence de presse. Ils souhaitent "durcir le mouvement", avec des grèves "dans tous les secteurs".

Plus d'informations ici.

Les premiers cortèges s'élancent ce samedi matin

Certaines manifestations contre le projet de réforme des retraites ont déjà débuté ce samedi en fin de matinée dans plusieurs villes, dont Toulouse, en Haute-Garonne, et Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, où sont présents nos reporters.

La police attend entre 600.000 et 800.000 manifestants dans toute la France.

Le RN espère "obtenir une majorité de rejet" contre la réforme à l'Assemblée

Thomas Ménage dit avoir "la conviction" que les opposants à la réforme peuvent "obtenir une majorité de rejet" contre le texte à l'Assemblée nationale. "Aujourd'hui, nous avons Elisabeth Borne qui est dans un totem des 64 ans", regrette le porte-parole du groupe RN, invité de France Info.

Le député affirme vouloir compter sur l'opposition à la réforme de certains élus, mais aussi de certains parlementaires de la majorité. "Aujourd'hui, nous continuons cette bataille de l'opinion", commente-t-il.

Ian Brossat voit dans la mobilisation "un conflit entre la France du travail et le gouvernement"

Ian Brossat s'attend à une "moblisation énorme" ce samedi, "à l'image de cette grande colère de la France du travail qui en a marre qu'on lui demande en permenance de faire des efforts supplémentaires". Invité de BFMTV, le porte-parole du Parti communiste espère voir un "public différent" manifester ce samedi, pour cette mobilisation qui n'est pas associée à une grève.

"Ce n'est pas un conflit entre la gauche et la droite, ce n'est pas un conflit entre les syndicats et le gouvernement, c'est un conflit entre la France du travail et le gouvernement", plaide-t-il sur notre antenne.

"Aujourd'hui le gouvernement est totalement isolé", selon lui.

Pour la CGT, ce samedi est "l'occasion pour ceux qui ne peuvent pas se mobiliser en semaine" de rejoindre la mobilisation

Vers une mobilisation large ce samedi? Les syndicats l'espèrent. "On s'attend à avoir beaucoup de monde dans les rues ce samedi", assure Marie Buisson, secrétaire générale de la Ferc-CGT, invitée de la Matinale Week-End de RMC.

"C'est l'occasion pour les salariés qui ne pourraient pas se mobiliser en semaine, pour cause de précarité, de difficulté à se mettre en grève, de problème de salaire" de réjoindre la mobilisation, avance-t-elle.

Pour la CFTC, "l'intersyndicale est la clef de la réussite"

"On a tous conscience que l'intersyndicale est la clef de la réussite", estime le président de la CFTC, Cyril Chabanier, interrogé sur BFMTV au sujet de possibles dissensions entre les syndicats.

"Évidemment, il y a huit organisations syndicales, on ne voit pas tous les choses de la même façon. Mais, très honnêtement, on arrive facilement à trouver des compromis, à se mettre d'accord", avance-t-il.

S'il évoque une "montée en régime" de la mobilisation, Cyril Chabanier assure néanmoins que l'hypothèse d'une "grève reconductible" ou d'un "blocage total du pays" n'est "pas encore tranchée".

Une mobilisation "beaucoup plus familiale" selon la CFTC

Les cortèges seront-ils différents de ceux des précédentes journées de mobilisation ? "Ça va être beaucoup plus familial", assure le président de la CFTC, Cyril Chabanier, sur BFMTV.

"Beaucoup de nos adhérents et de nos concitoyens nous ont déjà prévenu qu'ils allaient venir en famille, époux et épouse, enfants et grands-parents, cousins", énumère-t-il.

Par ailleurs, "le secteur privé, pour lequel c'est toujours un peu plus compliqué, va fortement se mobiliser ce samedi", ajoute-t-il, citant également des professions comme les assistantes maternelles.

"Il y aura beaucoup de monde" et "de nouvelles personnes", selon Cyril Chabanier, qui espère"encore une fois franchir la barre du million".

Ils ont voté Emmanuel Macron et vont descendre dans la rue ce samedi

Parmi les manifestants attendus dans la rue ce samedi, des opposants traditionnels à la politique de l'exécutif, mais aussi des électeurs d'Emmanuel Macron, porteur de cette réforme.

"Tenir ce rythme jusqu'à 64 ans, ça ne va pas être facile", assure à BFMTV Brian, habitant du Bas-Rhin, qui avait voté pour le chef de l'État en 2022.

>> Notre article complet est à lire ici.

Quelle stratégie pour la suite de la mobilisation?

En pleines vacances scolaires, les syndicats sont confrontés à un dilemme quant à la suite à donner à la contestation: durcir le mouvement dès maintenant ou attendre la fin des congés. Plusieurs voix se sont déjà élevées pour envisager un durcissement de la mobilisation, notamment du côté de la CGT ou de Sud-Rail.

D'où viennent les slogans des opposants à la réforme des retraites?

"Réforme d'heureux traitres", "levons le pied avant d'être sur les rotules"... À l'occasion des manifestations contre la réforme des retraites, des pancartes aux slogans inventifs envahissent les cortèges.

Valérie Mauduit, ingénieure en informatique à Paris, a trouvé son slogan en marchant lors du dernier cortège.
Valérie Mauduit, ingénieure en informatique à Paris, a trouvé son slogan en marchant lors du dernier cortège. © BFMTV

"Plus c'est court, plus c'est percutant", explique l'historien Stéphane Sirot à BFMTV.com, qui souligne que "les slogans ciblent souvent un trio: le chef de l'État, la tête du gouvernement et éventuellement le/la ministre qui porte la réforme".

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Une note des renseignements anticipe de 600.000 à 800.000 manifestants

Les renseignements s'attendent à une participation proche ou en deçà de celle de mardi, avec de 600.000 à 800.000 manifestants dans la toute la France. Mais avec une hausse de la contestation à Paris, avec 90.000 à 120.000 opposants.

Sont attendus dans les cortèges des professions ne disposant pas du droit de grève, comme les policiers ou les magistrats, ou habituellement réquisitionnées, à l'image des contrôleurs aériens ou du personnel hospitalier.

Plus de 200 manifestations organisées partout en France

Paris, Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes... mais aussi des villes moyennes comme Limoges, Verdun, Saint-Omer... Plus de 200 manifestations sont organisées partout en France, comme le montre notre carte ci-dessous.

Les syndicats espèrent une mobilisation plus massive que mardi

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La troisième journée de mobilisation, mardi, a réuni 757.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, "près de deux millions" selon les organisateurs, des chiffres en-deçà des précédentes journées, les 19 et 31 janvier.

Les syndicats veulent donc rebondir ce samedi en espérant faire descendre dans la rue des familles et des salariés dans l'impossibilité de faire grève jusqu'ici. Les organisations étudiantes misent aussi sur la présence de la jeunesse dans les cortèges.

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