Le CSA se saisit du canular de Nicolas Bedos sur Valérie Trierweiler

Nicolas Bedos, sur le plateau de l'émission "Un soir à la Tour Eiffel", mercredi 8 octobre 2014. - François Lo Presti - AFP
C'est une "grosse connerie" qui fait du bruit. Le canular de Nicolas Bedos, mercredi soir sur le plateau d'Un soir à la Tour Eiffel sur France 2, avec la complicité de l'animatrice Alessandra Sublet, ne passe pas. Le CSA s'est même saisi de l'affaire jeudi. L'humoriste a présenté un faux ouvrage, Les serments déchirés, sur sa prétendue relation amoureuse avec Valérie Trierweiler.
Revenant en fin d'émission pour expliquer que c'était là "une grosse connerie", imaginée pour "répondre à la peopolisation de la politique que certains nous imposent". "Evidemment je n'ai pas écrit ce livre", a conclu Nicolas Bedos, dans sa petite mise au point post-émission. Ajoutant sous les gloussements indignés d'Alessandra Sublet: "Je n'ai jamais eu d'aventure avec Valérie Trierweiler, pour une raison très profonde, c'est ce que ce n'est pas du tout mon genre physiquement."
Coup de fil de Hollande
Le canular ne pouvait pas passer inaperçu, et serait même remonté jusqu'à l'Elysée, selon un information du Figaro. Nicolas Bedos aurait en effet confié au quotidien avoir reçu un coup de fil de François Hollande, tôt ce jeudi matin.
L'atmosphère, tendue au début de la conversation serait devenue "très sympathique et drôle", selon Bedos. Une conversation que l'Elysée dément, précise encore le Figaro.
Indignation des internautes
La chaîne du service public soutient pour sa part l'humoriste, indiquant à Télé Loisirs: "France 2 assume bien sûr le canular de Nicolas Bedos dans son émission de divertissement hier soir. Précisément parce que c'est Bedos, humoriste, et que si on lui donne la parole, c'est alors pour respecter sa liberté de ton et de sujets. A condition de prévenir ensuite les téléspectateurs du canular, ce qui fut fait."
L'affaire va cependant être examinée par le CSA, qui a confirmé à BFMTV.com qu'un groupe de travail allait se réunir pour visionner et analyser le canular et qu'une décision collégiale serait ensuite prise "très prochainement".
En cours d'émission, si certains flairaient la supercherie sur les réseaux sociaux, d'autres ont mordu à l'histoire. Christine Boutin a ainsi tweeté son indignation, tandis que Le Parisien a appelé Valérie Trierweiler qui a démenti l'information.
L'AFP précise que l'émission d'Alessandra Sublet, nouveau talk-show de fin de soirée de la chaîne publique qui en est à son deuxième numéro, a attiré avec cette mystification 1 million de téléspectateurs (9,1% de l'audience). C'est 200.000 de plus que la première émission, qui avait déçu avec une part d'audience de 7,5%.