Volée, dégradée... De 1911 à 2022, toutes ces fois où "La Joconde" a été la cible d'attaques

Sa popularité semble faire d'elle une cible privilégiée. Ce dimanche, La Joconde a été visée par un tir de gâteau à la crème. Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos ont montré la vitre protégeant le célèbre tableau tachée de crème, des agents essayant de la nettoyer. L'auteur, un jeune homme appréhendé tout de suite après les faits, a évoqué un geste en soutien à la cause environnementale.
"Un homme déguisé en vieille dame s'est levé d'un fauteuil roulant et a essayé de briser la vitre de protection de la Mona Lisa. Il a ensuite étalé du gâteau sur la vitre", explique un témoin sur Twitter.
Tous les jours, une foule dense se masse devant le chef d'œuvre de Léonard de Vinci. Près de 30.000 visiteurs quotidiens viennent l'admirer et le photographier. Avec cette renommée mondiale, ce n'est pas la première fois que La Joconde est victime d'une attaque.
• En 1911, le tableau est volé
En août 1911, le tableau disparait du salon carré, petite salle réservée aux chefs-d'œuvre, au premier étage du Louvre. La célèbre toile a été volée. Une vaste enquête est ouverte, durant laquelle Guillaume Apollinaire ou encore Pablo Picasso seront suspectés, et des récompenses sont mises en place pour la retrouver. C'est d'ailleurs à cette occasion que la peinture devient encore plus célèbre et acquiert un statut inestimable.

Le voleur est un vitrier italien, Vincenzo Peruggia, qui a notamment participé aux travaux de mise sous verre des œuvres les plus importantes du musée, afin de les protéger, justement, des vandales. Son acte est souvent justifié par son "patriotisme".
Il conserve le tableau pendant deux ans dans sa chambre, caché dans le double fond d'une valise de bois blanc, sous son lit. La Joconde ne revient au Louvre qu'en janvier 1914 où il est désormais placé sous surveillance accrue.
• En 1956, des jets de projectiles
L'année 1956 n'est pas de tout repos pour La Joconde. La toile est, en effet, victime de deux tentatives de dégradation au cours de la même année. D'abord, un homme asperge le tableau de peinture acide, endommageant gravement la toile.
Quelques mois plus tard, le 30 décembre 1956, un jeune Bolivien venu travailler en France lance une pierre contre le tableau de Léonard de Vinci. Le projectile brise ainsi le verre de protection et les éclats entraînent une dégradation du bras gauche de la Mona Lisa, qui a dû être repeint par la suite.
A la suite de ces actes de vandalisme, le célèbre tableau est placé sous protection renforcée. Il est désormais à l'abri dans un caisson empêchant sa dégradation naturelle et est également protégé des tentatives de dégradation par une vitrine blindée.

• En 1974, un voyage agité à Tokyo
En 1974, lors d'un voyage à Tokyo pour une exposition, La Joconde est la cible d'une attaque à la peinture rouge par une visiteuse en fauteuil roulant, souhaitant exprimer son mécontentement quant à l'absence de rampes d'accès dans le musée. Si le liquide n'a pas touché la toile, la popularité de cette dernière fait d'elle une cible privilégiée pour les revendications en tout genre.
• En 2009, de la vaisselle cassée
En août 2009, au Louvre, une femme d'origine russe jette une tasse vide en direction du tableau. La vaisselle s'est ainsi brisée contre la vitre blindée, l'éraflant très légèrement. La femme a justifié son geste par le fait qu’on ne lui avait pas accordé la nationalité française.