Enfants et piscines : les règles de bon sens

- - -
Alors que les vacances d'été approchent, l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) lance un appel à la prudence des parents. Il publie ce matin les dernières statistiques en date, celles de l'année 2006, et cet été là, 401 enfants sont morts de noyade. Les plus jeunes sont deux fois plus touchés que les adultes par ce type d'accident et 30% des décès sont concentrés dans trois régions : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Aquitaine et Languedoc-Roussillon.
L'INVS rappelle trois principes pour réduire ce bilan:
- la seule vraie protection est la surveillance permanente des parents ou des responsables
- plus d'enfants devraient apprendre à nager dès le plus jeune âge
- sensibiliser les français aux gestes de premiers secours
Ces risques sont accentués par la multiplication des piscines privées, plus de 1,2 million en France. Guy Mémin, rédacteur en chef du magazine Techniques Piscines avait été consulté pour la loi de sécurité des piscines de janvier 2003, qui instaurait l'obligation de poser soit une barrière de sécurité, soit un système d'alarme, soit une couverture. Mais ces installations ne sont qu'un complément de sécurité pour lui : « Il faut avant tout que les enfants apprennent très tôt à nager, que les parents leur apprenne à ne pas avoir peur dans l'eau. Il faut admettre que quand on a un système de sécurité, on doit le contrôler. Même une barrière, il faut que le portillon fonctionne, que quelqu'un ne l'ait pas calée avec une pierre car il a quelque chose à amener... Bref, ça se surveille. Il faut également, quand on est avec des enfants dehors, qu'il y ait un adulte, non pas un grand frère ou une grande sœur. Ensuite, quand on construit une piscine, il faut l'intégrer à la maison et non pas la mettre dans une zone où on ne peut pas la surveiller ».
Il y a également des règles de bon sens : « par exemple, les piscines ont presque tout un dallage : c'est tellement tentant pour un enfant de pousser sa petite voiture au bord de l'eau. C'est dramatique cela, parce qu'à un moment donné, ce jouet va tomber dans l'eau, et il va vouloir le récupérer. Autre stupidité : vendre des thermomètres avec des personnages sur la tête, un mickey ou un ours par exemple, et qui flotte sur l'eau : c'est très marrant, mais un jeune enfant de deux ans qui voit ça, il veut l'attraper ».