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Liaison Vars-Risoul: accord trouvé entre la SEM-Sedev et Labellemontagne

La station de Risoul

La station de Risoul - BFM DICI

La nouvelle convention pourrait être officiellement signée avant la fin du mois d’avril. Bien que prudents, les acteurs concernés saluent de réelles avancées dans les relations entre les deux entreprises.

La fumée blanche? Pas encore. Mais la situation autour de la liaison entre Vars et Risoul, progresse du bon côté. Selon les informations de BFM DICI, les sociétés SEM-Sedev, société d’exploitation des remontées mécaniques et du domaine skiable de Vars, et Labellemontagne, gestionnaire du domaine de Risoul, ont trouvé un accord pour écrire une nouvelle page de la Forêt Blanche.

Depuis le début de la saison hivernale, la liaison entre les deux stations des Hautes-Alpes n'est pas ouverte, faute d'accord entre les deux camps sur le montant de la réversion octroyée par Risoul à Vars.

"Un accord est trouvé, mais il n’est pas ratifié"

Désormais, sauf retournement de situation, la liaison entre les stations de Vars et Risoul sera bien ouverte dès la saison 2023-2024.

"Un accord est trouvé. Mais il n’est pas ratifié" avance, prudent, Régis Simond, le maire de Risoul.

L’édile risoulin s’est pourtant démené sans ménagement depuis plusieurs mois pour tenter de réconcilier les deux parties. Et sa pugnacité, ajoutée au sang froid du nouveau directeur de Risoul, Nicolas Colombani, et à la rigueur de l’adjoint aux finances de Vars, Stéphane Callut, a fini par payer.

Dans le détail, l’accord dessine l’avenir autant qu’il solde le passé. Chaque saison, Labellemontagne pourrait reverser 8% de son chiffre d'affaires à la SEM-SEDEV.

Dominique Laudré, le maire de Vars et président de la Sem Sedev, a également fait un pas en avant sur le montant de "l’ardoise" que le maire de Vars voulait voir régler pour l’exercice 2021-2022. Une somme de 866.000 euros qui tombe finalement à 750.000 euros au fil des discussions.

Labellemontagne, gestionnaire du domaine skiable de Risoul, devrait s'acquitter de cette somme avec le soutien exceptionnel de la commune de Risoul, à hauteur de plus ou moins 150.000 euros.

Une signature "avant la fin du mois"

"Nous arrivons à quelque chose de cohérent", confirme Dominique Laudré auprès de BFM DICI. "Pour le moment, je n’ai ni de convention signée, ni de chèque. Mais si nous nous basons sur les dernières propositions, tout le monde sortira gagnant. Cette offre correspond à la prestation que nous proposons aux skieurs de Risoul".

"Je pense qu’il fallait passer par cet hiver compliqué pour assurer l’avenir, et faire ce que n’avaient jamais fait mes prédécesseurs", poursuit le maire de Vars, qui envisage une signature de la nouvelle convention "avant la fin du mois".

Jean-Yves Rémy demeure, lui, extrêmement prudent. Dans un dossier où les retournements de situation se multiplient depuis l’automne, le président de Labellemontagne joue la carte de la sagesse.

"Rien n’est écrit. Rien n’est signé. Mais nous avançons et travaillons toujours pour trouver des consensus afin que nous puissions tous garder des moyens d’investir à l’avenir. Nous souhaitons la Forêt Blanche, évidemment. Mais nous souhaitons aussi garder une capacité à investir", explique Jean-Yves Rémy.

Livraison d'un nouveau télésiège à Risoul

En décembre prochain, un nouveau télésiège doit être livré à Risoul dans le secteur de l’Homme de Pierre pour un coût d'un peu plus de 11 millions d’euros.

En signant une nouvelle convention et en réglant le solde de la saison 2021-2022, Labellemontagne craint de devoir repousser cet investissement, ce qui paraît inconcevable pour la commune de Risoul.

Elle demande donc des garanties sur ce projet, mais aussi sur l’avenir de la réversion à Vars. L’enveloppe de 150.000 euros pour accompagner Labellemontagne doit rester exceptionnelle et Risoul ne souhaite plus mettre la main au portefeuille à l’avenir.

Les discussions entre la commune et son délégataire restent donc entières et auront un impact certain sur la signature ou non de la nouvelle convention. Mais le maire de Risoul veut y croire. "Tous les feux sont au vert. Il n’y a plus qu’à…", conclut Régis Simond. Une phrase espérée et attendue depuis de nombreux mois par tous les défenseurs de La Forêt Blanche.

Valentin Doyen