Disparition d'Emile: l'appel du maire "à ne pas venir au Vernet" pour éviter "le tourisme malveillant"

Le maire du Vernet, François Balique, ce vendredi 14 juillet. - BFMTV
Le hameau du Haut-Vernet aspire au calme après l’effervescence. Ce vendredi, François Balique, le maire du Vernet, a annoncé avoir pris un arrêté interdisant "tout accès à toute personne au Haut-Vernet et également aux véhicules". La mesure s’applique jusqu’à lundi soir.
"On est dans un petit village de montagne, la famille est effondrée. Vous imaginez le sentiment de culpabilité du grand-père avec ce drame qui s’est produit et la disparition de notre petit Emile."
Éviter le "tourisme malveillant"
Emile, deux ans et demi, est toujours porté disparu après s’être volatilisé samedi dernier en fin de journée, à hauteur de ce hameau des Alpes-de-Haute-Provence.
"Les habitants du village sont eux, dans l’incertitude, dans le doute et dans l’effroi", a indiqué le maire du Vernet qui craint du "tourisme malveillant".
"Il faut donc éviter le va-et-vient, affirme François Balique qui "appelle la population à ne pas venir au Vernet, ça n'apporte rien". "Les gens ont besoin de vivre", a-t-il ajouté.
Cette semaine, le petit hameau d'ordinaire tranquille a fait l'objet du déploiement d'importants moyens pour ratisser le secteur, dans l’espoir de retrouver le petit Emile.
Le week-end de sa disparition, selon les informations de BFM DICI, le petit garçon n'était pas seul avec ses grands-parents. Plusieurs oncles et tantes de l'enfant, de tout âge, se trouvaient également sur place.
"Une famille très soudée"
Interrogé sur la famille d’Emile, restée silencieuse depuis sa disparition, le maire évoque "une famille des plus normales, très soudée". "Une belle famille, très habituée à notre commune, qui participe à la vie du village", a-t-il ajouté.
"Emile, c’est un de nos enfants. Il venait à la piscine municipale tous les jours, a-t-il conclu. Il y a beaucoup d’interrogations et c’est normal".
Au Haut-Vernet, les opérations de ratissage se sont définitivement terminées jeudi. Au total, 97 hectares ont été ratissés depuis le début des opérations, réalisées par une centaine d'enquêteurs, avait précisé le procureur de la République de Digne-les-Bains à BFM DICI. "Ces opérations n'ont rien donnée", avait indiqué le procureur de la République.
"Nous entrons à présent dans une seconde phase, celle du temps long où les enquêteurs vont étudier les auditions, les relevés téléphoniques ou encore les inspections de véhicules", avait conclut le procureur.