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Yonne

Près de 100 millions d’euros alloués aux voies navigables en Bourgogne Franche-Comté

Des péniches amarrées sur l'Yonne, à Auxerre (illustration)

Des péniches amarrées sur l'Yonne, à Auxerre (illustration) - JEFF PACHOUD / AFP

D’importants travaux d’entretien et d’aménagement sont attendus, notamment pour l'entretien du canal de Bourgogne. Le but est d’assurer une meilleure gestion de l’eau et de garantir la navigation toute l’année. Une enveloppe a été votée pour les voies navigables dans l'ensemble de la région.

Une importante enveloppe. Pour garantir que le canal de Bourgogne reste navigable, l’ État, la région Bourgogne-Franche-Comté et les Voies navigables de France (VNF) ont signé une convention qui les engage à "sacraliser" un investissement à hauteur de 98 millions d’euros jusqu’en 2028, rapporte France Bleu Bourgogne, mercredi 6 novembre. Il est, en effet, nécessaire de rénover les 1.300 kilomètres du canal pour mieux gérer la ressource en eau et relancer le transport fluvial (de fret ou touristique).

Concrètement, il s’agit de s’assurer que les rivières et les canaux ne se retrouvent pas à sec en été, de lutter contre les plantes invasives ou encore de développer les ports touristiques qui le jalonnent.

"On sait que plus il y a de navigation sur un canal, plus le trafic est élevé, plus il sera facile d'y passer. Le flux des bateaux entretient le cours d'eau. Il faut donc augmenter le trafic de gros bateaux [...] et relancer le fret", assure Frédéric Pothin, représentant des sociétés fluviales de Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or).

Développer le fret fluvial grâce au port de Gron

En garantissant la navigation sur le canal toute l’année, les acteurs du secteur espèrent notamment augmenter les retombées économiques générées par le tourisme fluvial. Celles-ci sont estimées à 74 millions d’euros pour la région, selon un communiqué.

Concernant les travaux, un accent sera mis sur le lac de Panthier (Côte-d’Or). Si son niveau est relevé d’un mètre, l’alimentation du canal sera assurée même en période de sécheresse. Au niveau de l’Yonne, les VNF souhaitent régénérer les écluses pour permettre la téléconduite sur la rivière. Ce projet devrait coûter 3,5 millions d’euros. Une autre partie du budget devrait également financer des travaux pour réduire les fuites sur les petits canaux et soutenir le projet de plateforme trimodale au port de Gron.

Un nouvel aménagement qui permettrait de faire passer un niveau supérieur au fret fluvial qui représente pour l’instant moins d’un million de tonnes de marchandises transportées sur l’Yonne. "Le mode de transport le plus écologique car il nécessite quatre fois moins d'énergie et émet cinq fois moins de CO2 pour une tonne de marchandises", rappelle la VNF.

Emma Allamand (6Medias)