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Yonne : le projet éolien d’Argenteuil-sur-Armançon rejeté par le Conseil d’Etat

Le permis de construire du parc éolien a été refusé (illustration)

Le permis de construire du parc éolien a été refusé (illustration) - Georges Gobet-AFP

La construction de sept éoliennes sur la commune icaunaise va être définitivement abandonnée, cinq ans après le refus de permis décidé par le préfet de l’Yonne.

C’est l’aboutissement de cinq années de bataille administrative. Le projet de la société Parc éolien d’Argenteuil, qui prévoyait de construire sept éoliennes et un poste de livraison sur la commune d’Argenteuil-sur-Armançon, a été définitivement rejeté, relate L’Yonne Républicaine, lundi 4 novembre. Le Conseil d’Etat a rejeté la procédure préalable d’admission au pourvoi en cassation, le 18 octobre dernier, douchant les espoirs du producteur d’énergie.

Ce projet était controversé en raison de la zone choisie pour accueillir le parc éolien. Celle-ci est située sur une côte, à seulement cinq kilomètres du château d’Ancy-le-Franc, un palais de la Renaissance italienne classé monument historique. Un effet de “saturation visuelle” était redouté.

Un monument historique classé situé à cinq kilomètres

Cette procédure faisait suite au refus du préfet de l’Yonne, en octobre 2019, d’attribuer un permis de construire à la société, considérant notamment que “les incidences paysagères et la contestation sociale, l’emportent nettement sur les avantages”. L’administration précisait également que “le projet s’insère dans un paysage caractérisé par la présence de plus de 100 aérogénérateurs existants ou autorisés dans un rayon de 20 km”. L’entreprise avait essuyé un second refus en janvier 2024, lorsque la cour administrative d’appel de Lyon a rendu un deuxième avis négatif.

Le Parc éolien d’Argenteuil avait tenté de convaincre de la compatibilité de son projet avec le paysage en faisant valoir que "le projet litigieux serait implanté sur un espace de grandes cultures qui ne constitue pas un paysage remarquable, sur un plateau largement aménagé où d’autres parcs éoliens sont déjà présents", rappelle le quotidien local. Un argument qui n’a donc pas convaincu le Conseil d’Etat, qui a validé la décision initiale de la préfecture icaunaise.

Emma Allamand (6Medias)