La mairie de Poitiers victime d'une cyberattaque, les pirates voulaient réclamer une rançon

La ville de Poitiers et la communauté urbaine du Grand Poitiers ont admis avoir été victimes d'une attaque informatique, impactant de nombreux services.

"On a évité le pire". Fin août, Poitiers et la communauté urbaine du Grand Poitiers ont été victimes d'une attaque informatique. Quelque 250 sites ont été touchés raconte la presse locale, dont Ouest-France. La cyberattaque a eu lieu le 29 août dernier et depuis, "l'activité informatique est dégradée", complète Ici Poitou.

Lors d'une conférence de presse donnée jeudi 4 septembre, le responsable sécurité des systèmes d'information a déclaré que les pirates n'étaient pas parvenus à leurs fins en raison de leur réactivité.

"On a réagi très vite en coupant tout le réseau internet. Cela a permis de mettre fin à l'attaque. On a évité le pire", explique David Bridonneau à la radio locale.

"Éviter une contre-attaque"

Le but des pirates? Crypter les données personnelles contenues dans les services de la collectivité pour ensuite demander une rançon. "L’objectif de l’attaque était de crypter nos données et de réclamer une rançon. Elle n’a pas abouti et les pirates n’ont pas cherché à nous contacter", ont confirmé la directrice générale des services de Grand Poitiers, Claire Gesson, et le responsable de la sécurité des services informatiques et d’information David Bridonneau.

Médiathèques, barrières de parking, bornes de piscine, mais aussi le réseau d'eau potable - les usines de traitement de l'eau sont reliées au système informatique de la collectivité - ont été touchés.

Aucune donnée n'aurait été piratée. Le préjudice de l'attaque devrait être limité, ont voulu rassurer les représentants des deux collectivités touchées.

"Rien ne bloque, assure sur Ici Poitou Claire Gesson, directrice générale des services. Mais on a fait le choix de renforcer la sécurité de notre système d'information avant de le rouvrir. On veut à tout prix éviter une contre-attaque." Le réseau informatique et les sites touchés devraient être rétablis dans les prochains jours.

Lucie Valais Journaliste BFMTV