BFMTV
Société

Violences conjugales: le gouvernement va expérimenter le recueil de plainte chez autrui

Image d'illustration commissariat

Image d'illustration commissariat - Jacques Demarthon - AFP

Pour améliorer l'accueil des victimes et encourager les femmes à porter plainte, Gérald Darmanin va permettre aux victimes de se tourner vers la justice sans se rendre dans un commissariat.

Le ministère de l'Intérieur va tester un dispositif qui permettra aux forces de l'ordre de recueillir chez autrui la plainte de victimes de violences conjugales ne souhaitant pas, par "peur", se rendre dans un commissariat, a annoncé ce mardi Gérald Darmanin.

"Nous allons lancer avec la ministre déléguée [Marlène Schiappa, NDLR], à partir de la fin de l'année, une expérimentation qui permettra dans certains départements que les policiers et gendarmes se déplacent" pour recueillir des plaintes, a indiqué le ministre de l'Intérieur devant la commission des lois de l'Assemblée nationale.

L'accueil des victimes à améliorer

"Si vous êtes une femme violentée et que vous avez choisi d'être chez votre assistante sociale, votre amie, votre maman, à la mairie et que vous avez peur du commissariat (l'accueil qu'on peut vous apporter, le regard des autres, la difficulté de rentrer dans un commissariat, ce n'est jamais évident)", alors les forces de l'ordre pourront se déplacer, a-t-il poursuivi.

La liste des départements concernés par l'expérimentation sera déterminée "dans les prochains jours", a précisé l'entourage du ministre de l'Intérieur.

L'accueil des victimes de violences conjugales peut "s'améliorer très certainement", a ajouté Gérald Darmanin, interrogé sur le sujet après une manifestation, ce dimanche devant le commissariat de Montpellier, pour dénoncer la mauvaise prise en charge des victimes d'agressions sexuelles. Le dépôt de plainte à l'hôpital, mis en place dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, est déjà expérimenté et doit être prochainement étendu à l'ensemble du territoire.

S.R. avec AFP