Parisot : « Il faut augmenter un peu la CSG et la TVA »

Laurence Parisot - -
Invitée ce vendredi sur RMC et BFMTV, Laurence Parisot a évidemment réagi aux négociations ouvertes depuis jeudi entre syndicats et patronat concernant le marché du travail. Le but de ces rencontres qui vont durer trois mois est de permettre l’amélioration de la compétitivité française. Et pour ça, une seule solution : la baisse des charges. « La bonne nouvelle dans ce débat c’est que tout le monde est d’accord pour dire qu’il y a un déficit dramatique de compétitivité, estime la présidente du Medef. Pour ça il faut baisser les charges qui pèsent sur le travail ». La patronne des patrons propose donc d’agir sur tous les leviers : « faire baisser les cotisations des employeurs et des salariés pour leur redonner du pouvoir d’achat. Il faut une compétitivité équitable ».
Les 40 à 50 milliards de baisse anticipées par le gouvernement permettraient alors « de rattraper l’écart que nous avons avec l’Allemagne, pays n°1 de l’Europe. Attendons le rapport de Louis Gallois, ajoute-t-elle (rapport sur la compétitivité des entreprises qui doit être rendu le 5 novembre, ndlr). Soyons réalistes, il faut un consensus sur le diagnostic et sur le choc et sur la façon d’étaler le choc dans le temps. Nous devons garder notre trajectoire budgétaire dans le même temps ».
« Le vrai choc de compétitivité : baisser les dépenses publiques »
Mais qui dit baisse des charges d’un côté dit hausse de l’autre, car il faut bien stabiliser les comptes. « Ça peut être un mix, propose-t-elle, il y a deux impôts et deux cotisations qui sont les plus utilisables : la CSG et la TVA. Il faut travailler sur ces deux axes, augmenter un peu les deux ». Et Laurence Parisot est même prête à ouvrir un dossier tabou depuis la réforme de Nicolas Sarkozy : la TVA des restaurateurs. « Il faut faire attention à des secteurs très fragiles, il y a des choses possible y compris dans la restauration à condition d’être très préparé avec les professionnels », reconnaît-elle. Avant de conclure : « Le vrai choc de compétitivité, ce serait de baisser les dépenses publiques. Le gouvernement freine l’augmentation des dépenses, mais il n’y a pas diminution nette des dépenses ».