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Société

Paris: six mois après l’explosion, la rue de Trévise toujours meurtrie

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Six mois après l'explosion de la rue de Trévise qui avait causé la mort de quatre personnes et fait 66 blessés, le quartier est toujours marqué et en plein chantier. Des immeubles sont toujours condamnés et l'activité tourne au ralenti pour les commerçants.

Il y a six mois jour pour jour, la terrible explosion de la rue de Trévise faisait quatre morts et 66 blessés. Dans le 9e arrondissement, la vie a repris mais le quartier reste meurtri. L'hôtel Mercure qui avait été soufflé est toujours éventré et les immeubles en travaux sont désormais ceinturés par de hautes palissades.

Les habitants sinistrés sont toujours marqués. Le 12 janvier dernier, la famille de Nicolas se trouvait au 3e étage de l'immeuble où l'explosion s'est produite. 

"J'habitais là, les quatre fenêtres qui sont maintenant fermées au 3e étage, décrit ce Parisien. Au moment de l'explosion, ma femme et mon fils étaient là-haut avec un copain".

Les logements accessibles sur rendez-vous

Le bâtiment qui fait l'objet d'un arrêté de péril est désormais inhabitable. Pour y accéder, il faut montrer patte blanche et entrer par une petite porte derrière les palissades. 

"Il faut prendre rendez-vous, on ne peut pas rentrer chez nous comme ça. C'est surveillé évidemment parce qu'il ne faut pas que ce soit ouvert à tout vend. On prend rendez-vous et on a le droit d'accéder une fois par semaine. On peut rester une heure, on récupère des affaires, on récupère l'essentiel mais on ne peut pas encore faire de déménagement. Donc on n'a pas encore récupéré de gros meubles", explique Nicolas. 

Ce dernier espère pouvoir revivre dans son appartement d'ici quatre, mais doit en attendant se faire à son nouveau quotidien. Le quartier continue de panser ses plaies et les commerçants ont rouvert boutique. Malgré tout, l'explosion a coûté cher à certains. Clémentine Colombet, restauratrice possédait deux restaurants et une épicerie dans la rue de Trévise, elle a dû y effectuer de lourds travaux. 

"Les assurances nous ont fait quelques avances et elles ne nous ont pas encore remboursé la totalité des travaux sur l'un des établissements. Donc on a été obligé de le vendre pour pouvoir acquérir un peu de trésorerie", explique cette commerçante. 

Celle-ci ne sait pas encore si elle pourra rouvrir son deuxième restaurant et reste encore dans le flou, comme les quelque 400 sinistrés de la rue de Trévise. 

Anne-Laure Banse avec Carole Blanchard