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Société

Migrants: des associations dénoncent un "manque de volonté politique" sur l'hébergement à Paris

Le retour des campements de migrants à Paris

Le retour des campements de migrants à Paris - Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Les associations ont demandé à être reçues par le préfet de région Michel Cadot et la maire de Paris Anne Hidalgo.

Une vingtaine d'associations ont dénoncé ce lundi "le manque de volonté politique" de la part de l'Etat et de la Ville de Paris pour réellement héberger les migrants dans la capitale, où un millier de personnes ont été évacuées en janvier de campements insalubres.

Ces associations, parmi lesquelles Médecins sans Frontières, Utopia 56 et le Secours catholique, ont demandé à être reçues par le préfet de région Michel Cadot et la maire de Paris Anne Hidalgo, qu'ils ont appelés dans leurs courriers à "une action concertée dans la durée". Prenant note des 1.200 places de mise à l'abri promises en janvier par la préfecture, les associations avertissent que "si cette initiative n'est pas renforcée par l'Etat ou complétée par la Mairie de Paris, la situation continuera de se dégrader et des exilés resteront à la rue".

1.013 personnes évacuées de campements en janvier

En effet, l'"absence totale de transparence" sur les opérations de mises à l'abri menées en janvier, avec 1.013 personnes évacuées sur quatre campements très insalubres, crée une situation "illisible" et suscite "des refus de prise en charge pour certains exilés" et "des retours à la rue", ajoutent les associations.

"Nous ne comprenons pas le manque de volonté politique pour aboutir à des solutions d'hébergement pérennes", affirment les associations qui demandent "une mise à l'abri d'urgence, immédiate et inconditionnelle" des migrants avec la création de "plusieurs lieux de refuge".

Au nom de "l'urgence sanitaire", elles demandent aussi que soient installés "des sanitaires, des urinoirs et un accès à l'eau sur les lieux de campements" et dénoncent "les violences policières, les confiscations et les destructions de matériel dont nous avons trop souvent encore le récit de la part des exilés que nous accompagnons".

Cyrielle Cabot avec AFP