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Société

Loi travail: A Rennes, face-à-face manifestants-forces de l'ordre

A Rennes, des opposants occupent la salle de la Cité, qu'ils ont renommée "Maison du peuple occupée", depuis dimanche.

A Rennes, des opposants occupent la salle de la Cité, qu'ils ont renommée "Maison du peuple occupée", depuis dimanche. - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

Alors que 250 personnes se sont rassemblées, ce mardi, une heure dans le calme contre la loi travail, place Charles-de-Gaulle, à Rennes, d’autres ont fait face aux policiers.

Un face-à-face était en cours ce mardi entre plus d'une centaine d'étudiants et intermittents, qui occupent une salle municipale depuis dimanche à Rennes, et les forces de l'ordre, qui encerclent les lieux.

Des opposants à la loi travail avaient investi la salle de la Cité, au coeur du centre historique de Rennes, dimanche après avoir brièvement occupé un complexe cinématographique après le défilé du 1er mai. La maire PS de Rennes Nathalie Appéré a demandé lundi son évacuation et les forces de l'ordre se sont positionnées autour des lieux en milieu de matinée ce mardi.

Occuper pour s’"organiser"

Leur arrivée a généré quelques minutes de tension, tandis que les manifestants scandaient: "Rennes, debout, soulève-toi!". Une vingtaine de manifestants se sont positionnés sur le toit de ce bâtiment, sur la façade duquel a été écrit "Maison du peuple occupée". Sur une banderole suspendue au toit on peut lire: "Contre la loi travail et contre l'aéroport" (de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, ndlr).

"C'est face à la nécessité d'avoir un lieu pour nous organiser que nous refusons de quitter cette salle et revendiquons le droit de rester", ont-ils indiqué dans un communiqué ce mardi. "Il n'y a que la mairie et la préfecture qui pourront être tenues responsables de l'escalade des violences".

Occupation soutenue par un syndicat

Plus d'une centaine d'autres manifestants étaient rassemblés dans la rue devant le bâtiment mais aussi dans un terrain en chantier. La salle est barricadée avec des poubelles, des bennes et des barrières métalliques. "FO s'oppose à l'évacuation", a indiqué Sylvain Vermet, secrétaire départemental adjoint du syndicat, venu parlementer avec les forces de l'ordre.

A.M avec AFP