Le centre antipoison de Paris alerte sur le danger des bonbons au cannabis

Les enfants, plus facilement attirés par les friandises, sont particulièrement ciblés par ce message de prévention.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux le 30 juillet dernier, le centre antipoison et de toxicovigilance de Paris a décidé d’alerter "sur le potentiel risque pour les enfants de la commercialisation en ligne (sites hors France) de bonbons à base de cannabis." 

Interdit à la vente sur l’ensemble du territoire français, le THC, la principale molécule du cannabis, peut en effet se trouver facilement et sous plusieurs formes, en seulement quelques clics.

Si les confiseries sont particulièrement pointées du doigt rapporte FranceInfo, c’est parce que ces dernières semaines, nombreux ont été les patients à contacter le centre antipoison après avoir ressenti de nombreux troubles neuropsychiques dont des malaises et une sensation de bad-trip plus importante "que s’ils avaient fumé un joint", rapporte le Dr Vodovar auprès du média national.

"Nous avons régulièrement des problèmes à cause de la drogue à disposition des enfants. Ils prennent la résine posée à leur hauteur pour du chocolat", poursuit-il.

Effets néfastes sur la santé

Et les effets peuvent être dévastateurs. Comme le signale de son côté Le Figaro, ce même centre antipoison et de toxicovigilance de Paris a récemment mis en ligne, dans la revue The Lancet, une lettre qui décrivait le phénomène.

Dans cette dernière, il était question "d’une jeune femme qui s’est retrouvée aux urgences après avoir ingéré des petits bonbons au THC et vapoté de l’huile qui en contenait également". Elle avait été victime d’une tachycardie majeure et d’un malaise. D'autres cas identiques, en majorité en Île-de-France, avaient été également rapportés. 

"On a souvent des appels de parents affolés parce que leur enfant a ingéré une barrette de shit en pensant que c’était du chocolat. Alors imaginez qu’il tombe sur des bonbons en forme d’ourson qui contiennent du THC...", explique le Dr Langrand, toujours auprès du quotidien.

Disponibles en quelques clics

De manière générale, c’est la facilité avec laquelle ces aliments peuvent être commandés qui inquiète. Toujours auprès de FranceInfo, le Dr Vodovar souligne qu’en seulement quelques clics, il a pu retrouver une page via laquelle les commandes sont possibles.

"Ici il y a 50 mg de THC dans chaque bonbon. C’est un paquet de quatre. Si un enfant avale 200 mg de THC, c’est déjà beaucoup! (…) Et puis on ne sait jamais si le taux indiqué est réel", conclut-il.

Hugo Septier