La suite du mouvement appartient aux salariés, dit la CGT

Le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, a refusé jeudi de se prononcer sur la suite de la contestation contre la réforme des retraites au-delà de la prochaine journée de mobilisation du 12 octobre. /Photo prise le 31 août 2010/REUTERS/Robert Pratta - -
PARIS (Reuters) - Le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, a refusé jeudi de se prononcer sur la suite de la contestation contre la réforme des retraites au-delà de la prochaine journée de mobilisation du 12 octobre.
Plusieurs fédérations syndicales, à la SNCF ou dans le secteur de l'énergie, ont déposé des préavis de grève illimitée ou reconductible à partir de mardi prochain, ouvrant la voie à une radicalisation du conflit.
Réclamant une "remise à plat" du projet de loi actuellement en débat au Sénat, Bernard Thibault a promis sur RTL que la CGT irait "jusqu'au bout" de la mobilisation, sans plus de précision.
"J'appelle tous ceux qui sont encore un peu hésitants à être présents le 12 octobre et (il faut) pousser à la tenue d'assemblées générales pour définir ensemble le rythme, le contenu de la reconduction de ce mouvement", a-t-il souligné.
"J'ai dit dès septembre que si le gouvernement maintient sa position, nous serons dans une situation de blocage. J'ai dit aussi que la CGT irait jusqu'au bout sur ce sujet mais nous n'allons pas décréter, nous, ce que veulent ou peuvent faire les salariés face à ce projet", a fait valoir le dirigeant syndical.
"Il n'y a aucune ambigüité de notre côté sur les objectifs et la démarche à suivre dans les rangs de la CGT. Ceux qui pensent pour se rassurer qu'il y aurait un problème de stratégie vont être démentis par les faits", a prévenu Bernard Thibault.
Malgré la mobilisation, qui dure depuis le printemps et qui a rassemblé des millions de personnes dans les rues trois fois depuis la rentrée, "le gouvernement dit trois-quarts des Français se trompent", a déploré le leader de la CGT.
"Le gouvernement est frappé du syndrome de l'avant-garde éclairée: 'nous allons faire une bonne réforme pour le bien des Français (...) même s'ils n'en ont pas conscience' (...) On prend les Français avec dédain ou (...) comme des ignares mais tout le monde est conscient de la situation", a-t-il assuré.
Laure Bretton