L'accélérateur de particules du CERN entame une nouvelle phase d'expériences

Un chargé de la maintenance parcourt à vélo les installations du grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN, le 19 juillet 2013 à Meyrin, près de Genève - Fabrice Coffrini, AFP/Archives
Après deux années de maintenance et de réparation, et plusieurs mois de remise en service, le plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC du CERN, est maintenant prêt à prendre des données de physique à l'énergie record de 13 TeV, soit près du double de l'énergie de collision de la première période d'exploitation du LHC, qui a duré trois ans.
Le grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN, situé à la frontière franco-suisse, comprend un tunnel en forme d'anneau de 27 kilomètres. Il va essayer d'obtenir ces trois prochaines années des données pour comprendre les mystères de la matière, avec sa puissance maximum pour des collisions de protons de 13 TeV (téraélectronvolts), un niveau record d'énergie atteint pour la première fois dans un test en mai.
En direct sur le web
Les passionnés des particules ont la possibilité de suivre les moments clés de cette journée sur internet, depuis l'injection dans le LHC des faisceaux de protons et la montée en énergie jusqu'à 6,5 TeV, jusqu'aux collisions finales et au début de l'acquisition de données à 13 TeV.
Ces prochaines semaines, les scientifiques vont commencer à enregistrer les données des collisions aux énergies inédites. Jusqu'à 1 milliard de collisions se produiront chaque seconde, générant des avalanches de particules dans les détecteurs.
A chaque seconde de fonctionnement du LHC et de ses expériences, plusieurs gigaoctets de données parviendront au centre de calcul du Cern pour y être stockés, triés et partagés avec des physiciens dans le monde entier.
Enfoui 100 mètres sous terre
Enfouies à quelque 100 mètres sous terre, le long de l'anneau du LHC, se trouvent quatre "expériences" - soit 4 détecteurs chargés de scruter les collisions que les scientifiques doivent ensuite analyser - de la taille d'un immeuble.
Atlas et CMS sont des détecteurs polyvalents, conçus pour explorer toute une gamme de phénomènes de physique, allant du boson de Higgs à la matière noire. L'expérience Alice se spécialise dans l'étude du plasma quark-gluon, un état de la matière dont les experts pensent qu'il aurait existé quelques instants après le Big Bang, tandis que le détecteur LHCb cherche à comprendre les différences entre matière et antimatière en analysant certains quarks.