Une buraliste organise le faux braquage de son PMU pour éviter la faillite

- - Thomas Samson-AFP
Rattrapée par la patrouille, une buraliste de Tours qui avait accompli une belle arnaque à l'assurance a été finalement été condamnée par le tribunal correctionnel. Le tribunal a prononcé contre elle une sentence de 2 ans de prison avec sursis pour avoir organisé le braquage de son PMU en septembre 2014 afin d'éviter la faillite.
L'auteur du faux braquage n'a jamais reçu sa part
Appelée sur les lieux, la police avait retrouvé la buraliste ligotée et en pleurs. Mais les enquêteurs ont vite découvert le pot aux roses en recherchant l'auteur du faux braquage, une connaissance du compagnon de la prétendue victime. Il devait recevoir la moitié du prétendu butin, soit 19.000 euros, mais n'en a jamais vu la couleur.
Les deux complices de la buraliste ont eux aussi été condamnés:15 mois ferme pour l'auteur du faux braquage, et 18 mois avec sursis pour un homme de main.
"Acculée à la faillite par les faibles rentrées d'argent" (avocat)
Pour justifier cette arnaque à l'assurance, Me Jean-Raphaël Mongis, l'avocat de la prévenue, Sylvie Quentin, 53 ans, a expliqué que sa cliente était acculée à la faillite par les charges et les faibles rentrées d'argent de son bar.
La condamnation est accompagnée d'une interdiction de gérer un commerce pendant 10 ans. "Quoiqu'il en soit, sa vie est foutue. Elle n'ose plus se présenter devant des clients, ni des fournisseurs, elle a tout perdu dans cette histoire", a plaidé Me Mongis, qui a souligné que son "soi-disant expert-comptable n'était qu'un prestataire" et que la banque de l'établissement avait toujours opéré un "silence radio" inquiétant sur les comptes du bar.