Nancy: une rue sans nom et qui ne figure sur aucune carte

À Nancy, une rue aménagée il y a quelques mois n'a toujours pas de nom et n'apparaît sur aucune carte. Un casse-tête pour ses habitants, notamment pour se faire livrer.

C'est une petite rue qui n'existait pas il y a encore un an. Aménagée entre deux immeubles récemment construits à la place d'un site industriel de GDF, la voie relie l'avenue du Vingtième-Corps et la rue de l'Île-de-Corse, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Mais la rue en question n'a, elle, toujours pas de nom. Et pour ceux qui y résident, c'est devenu un vrai problème, que rapporte l'Est républicain.

Le calvaire des livraisons

Et pour cause, lorsque l'on n'a aucun nom de rue à donner, difficile de recevoir des visiteurs, se faire livrer un colis ou une commande de repas, ou même simplement de recevoir son courrier. D'autant que les cartes en ligne comme Google Maps ou les GPS n'ont toujours pas pris en compte l'apparition de cette nouvelle rue.

"J'ai abandonné: je me fais livrer mes paquets au relais colis, raconte ainsi Martine, résidente de la rue, à l'Est républicain. Car je ne compte plus ceux que j’ai dû aller rechercher car le livreur n’avait pas trouvé!"

Pour le courrier normal, heureusement, la situation s'est améliorée depuis un an et l'apparition de la voie; les facteurs se sont passé le mot. Pour les visiteurs, en revanche, il faut toujours fournir des explications embrouillées.

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Une voie privée

Il serait bien possible aux résidents de dire qu'ils habitent au numéro 29 de l'avenue du Vingtième-Corps, puisque la rue débute entre le 27 et le 31. Sauf que les nouveaux immeubles de l'îlot, encore inoccupés, n'ont toujours pas de numéros en façade. Idem, bien sûr, pour les logements de la "rue fantôme".

Interrogée par l'Est républicain, la municipalité de Nancy répond qu'elle n'exclut pas de donner un nom à cette voie dans le futur, "en concertation avec les promoteurs et syndics". Mais elle se défend également en rappelant que la rue en question est privée et sera sous peu fermée par des grilles.

Les riverains, eux, ne veulent pas être oubliés. "C’est vrai que certains bâtiments du Vingtième-Corps sont encore inoccupés, reconnaît l'un d'entre eux. Mais derrière, il y a tout de même des habitants! C'est nous!" Ils espèrent surtout qu'en cas d'urgence, la police ou les pompiers ne mettront pas trop de temps à les trouver.

Hélène Millard