A la prison de Grasse, les détenus emballent des sex-toys

La maison d'arrêt de Grasse peut accueillir 574 prisonniers. - Valery Hache - AFP
Ils ont pour emploi d'emballer des sex-toys. Les prisonniers de la maison d'arrêt de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, à qui il est proposé une activité professionnelle, sont occupés pour le compte de la société Easy Love qui commercialise des objets de plaisir sexuel, comme le rapporte Nice-Matin.
Depuis lundi, poursuit le quotidien, des détenus sont affectés à cette tâche. Jeudi, ils étaient cinq à emballer ces sex-toys. Parmi eux quatre sont emprisonnés pour des affaires de moeurs. Un réel problème pour les syndicats de l'administration pénitentiaire.
Condamnés dans des affaires de moeurs
"Confier ce type de travail à des personnes détenues est assez surprenant, mais ce qui choque particulièrement les personnels aujourd’hui, c’est que les détenus qui sont affectés sur cet atelier sont essentiellement des prévenus ou condamnés dans le cadre d’affaires de mœurs", déclare à Nice-Matin Hervé Segaud, du syndicat FO.
"Vous imaginez les victimes de ces hommes si elles apprennent à quoi on les occupe!", le responsable syndical de cette maison d'arrêt, qui peut accueillir 574 places.
Le travail en prison n'est pas obligatoire mais les directions des maisons d'arrêt doivent s'employer à le rendre possible si un prisonnier le souhaite.