Manifestation de taxis: 20 personnes interpellées
L'ESSENTIEL
1.200 taxis sont mobilisés selon la préfecture
20 personnes ont été interpellées
La circulation est très difficile autour de Paris
Les manifestations de plus d'un millier de chauffeurs de taxis mobilisés pour protester contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), ont donné lieu à quelques incidents mardi matin avec un manifestant blessé à l'aéroport d'Orly, ainsi que quelques pneus brûlés Porte Maillot.
Selon nos informations, vingt personnes ont été interpellées pour des fait de violence, d'incendie ou port d'arme. Dix-neuf l'ont été à Paris, Porte Maillot et une autre à Orly.
Selon la préfecture de police, 1.200 taxis ont été comptabilisés sur différents sites de protestation, notamment à Orly où quelques dizaines de manifestants ont organisé un filtrage sur l'A106 en installant des plots sur la chaussée, ne laissant passer que les taxis en grève, dans une ambiance échauffée. Mais peu après 7 heures, une navette a forcé le passage, percutant un manifestant et l'a blessé à une jambe.
Les autres manifestants s'en sont alors pris aux vitres du minibus, et ont forcé ses passagers à en descendre. Vers 7h20, les secours sont arrivés sur place pour venir en aide au blessé renversé par le véhicule, encore au sol. Un peu plus tôt, un chauffeur de taxi non gréviste avait été pris à parti et ses passagers contraints de terminer à pied leur trajet.
Tout le périphérique extérieur nord bloqué
Au total, une centaine de taxis étaient rassemblés sur les deux aéroports de Roissy et sur les terminaux d'Orly. Selon la préfecture de police, tout le périphérique extérieur Nord est bloqué, de Pantin à Saint-Ouen. Porte Maillot, 300 taxis étaient stationnés, selon la préfecture. Ils occupaient la moitié du site, sans bloquer l'accès à la capitale, a-t-on constaté. L'accès à l'A1 est fermé.
La manifestation donnait lieu à un concert de klaxons, quelques pneus brûlés et plusieurs dizaines de chauffeurs européens étaient aussi présents avec leurs drapeaux, venus notamment d'Espagne, Italie, Belgique. Lorsqu'un groupe de plusieurs dizaines de taxis est parti "s'occuper du périph" en bloquant des cars à l'une des sorties, les CRS sont intervenus et la circulation a repris.
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"Macron démission", "On n'en peut plus", peut-on lire sur les pancartes
"Aujourd'hui c'est notre survie qui est en jeu, on en a marre des réunions, de négocier", a dit Ibrahima Sylla, porte-parole de l'association Taxis de France. Certains chauffeurs brandissaient des pancartes "Macron, démission", en référence au ministre de l'Economie Emmanuel Macron.
Le gouvernement n'a "rien à faire d'autre que de s'attaquer aux taxis parisiens. Ils veulent notre mort", a déclaré Samira, qui exerce depuis 25 ans comme taxi dans la capitale. "On n'en peut plus", a-t-elle ajouté, appelant Emmanuel Macron à "réglementer les VTC". Des milliers de chauffeurs de taxi sont appelés à manifester mardi contre les "dérives" du secteur des VTC. Un précédent mouvement, en juin 2015, avait été émaillé de violences. Deux intersyndicales appellent à manifester.