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Grève en Ile-de-France: des "cars Macron" devraient renforcer les transports publics

Un car de la ligne Isi lines (photo d'illustration)

Un car de la ligne Isi lines (photo d'illustration) - ERIC PIERMONT / AFP

15 à 20 autocars "Macron" devraient circuler dès ce vendredi en Ile-de-France. Réglementairement, ces cars n'ont en effet pas le droit de faire des trajets de moins de 40 kilomètres.

Quelques "cars Macron" devraient venir renforcer vendredi les transports publics d'Ile-de-France, très affectés à partir de jeudi par la grève contre la réforme des retraite.

"Ceux qu'on appelle les "cars Macron" pourront circuler demain (jeudi) entre Saint-Denis et Massy en desservant Paris intra-muros. Nous avons veillé à ce que les tarifs proposés soient accessibles", a annoncé le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, mercredi soir.

"Nous avons évidemment respecté le cadre réglementaire", a-t-il précisé, évoquant "15 à 20" autocars et notant que "des discussions sont encore en cours". S'il sera théoriquement possible de faire rouler ces véhicules dès jeudi, dans les faits, ces cars ne circuleront qu'à partir de vendredi, selon leurs exploitants.

Un porte-parole de FlixBus a indiqué que la compagnie allemande assurerait cette desserte à partir de vendredi. "Ce sera gratuit", a-t-il ajouté, notant que le parcours n'était pas définitivement arrêté.

Les "cars Macron" n'ont pas le droit de faire moins de 40 km

Ce parcours devra être allongé, la distance entre Saint-Denis et Massy via Paris ne dépasse pas les 30 km. Réglementairement, les "cars Macron" n'ont en effet pas le droit de faire des trajets de moins de 40 kilomètres en Ile-de-France. Un porte-parole de l'autre opérateur de "cars Macron", BlaBlaBus (BlaBlaCar), a indiqué que lui non plus ne lancerait pas cette ligne francilienne dès jeudi, sans en dire plus sur les jours suivants.

Avant l'annonce du secrétaire d'Etat, la CGT de la RATP s'était déjà élevée contre cette initiative, la jugeant "inutile car, qui peut raisonnablement croire que ce type de mesure serait en capacité de pallier, même de manière infime, (...) l'absence de transport dès le 5 décembre", "dangereuse" et "illégale".

Jean-Baptiste Djebbari a en outre indiqué mercredi qu'il avait demandé aux opérateurs de VTC "de ne pas augmenter leurs tarifs". Ceux-ci ne seront pas plus majorés qu'un samedi soir, a-t-il ajouté. 

A.J. avec AFP