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Gossip, l'appli controversée des fausses rumeurs, rouvre

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Un simple avertissement est-il suffisant pour juguler les effets pervers de l'application de colportage de rumeurs Gossip? Certainement pas, répond un syndicat lycéen qui plaide pour son interdiction pure et simple. Le ministère de l'Education nationale appelle de son côté les recteurs d'académie à rapporter à la justice les propos les plus injurieux ou diffamatoires.

Gossip, l'appli aux fausses rumeurs, favorise-t-elle le harcèlement scolaire? Après avoir provoqué la polémique début juin et une suspension de quelques jours, elle a été relancée en début de semaine, suscitant la colère d'un syndicat lycéen qui réclame toujours son interdiction. "Suite à la réouverture de l'application Gossip, la FIDL tient à en dénoncer l'imposture" et "souhaite toujours voir cette application, qui incite à la diffamation et au harcèlement, disparaître de la circulation", indique le syndicat lycéen dans un communiqué.

Gossip propose aux utilisateurs de poster anonymement une rumeur via un texte de maximum 140 signes ou une photo/vidéo, concernant l'un de leurs contacts (Facebook ou du répertoire téléphonique). Les ragots publiés sont éphémères puisqu'ils n'apparaissent que dix secondes sur la page des utilisateurs, une fois que ceux-ci ont cliqué sur la notification de nouveau message.

Un avertissement, comme un pied de nez aux critiques

La nouvelle version de Gossip demande aux utilisateurs de cocher une case au lancement de l'appli "A consommer avec modération. Interdit aux moins de 16 ans. Accepter pour commencer".

Une mesure insuffisante pour la FIDL qui estime que "la créatrice de l'application joue sur les mots et refuse d'accepter que le problème vienne bel et bien de son application".

La ministre de l'Education nationale avait également appelé à "une extrême vigilance sur la teneur des messages qui seraient mis en ligne" sur Gossip, demandant aux recteurs d'académie, avec l'aide des chefs d'établissement des lycées et collèges, de signaler aux procureurs de la République "tous propos injurieux ou diffamatoires proférés à l'encontre d'élèves ou de personnels". Selon elle, "la réouverture de cette application pourrait venir affecter un climat serein au sein des établissements".

la rédaction avec AFP et Rym Bey, Antoine Pollez