Gilets jaunes: "la consigne sera de mettre fin aux blocages", prévient le préfet de police de Paris

Image d'illustration - Des manifestants e gilets jaunes lors de la venue du Président de la République dans le Nord Emmanuel Macron le 9 novembre. - Philippe HUGUEN / AFP
A 48 heures de la mobilisation des gilets jaunes contre la hausse des carburants, la préfecture de police de Paris se prépare à faire face à des blocages en Ile-de-France. Devant le Conseil de Paris, le préfet de police Michel Delpuech a détaillé le dispositif qui sera mis en place samedi.
Le mouvement présente toutefois une difficulté puisqu'il est organisé par des particuliers localement, sans véritable organisation institutionnelle. Dans la capitale, une seule manifestation a été déclarée auprès de la préfecture de police. Un "rassemblement statique" aura lieu dans le secteur de la porte de Bercy, "à l'initiative d'un groupe de VTC" a précisé le préfet de police.
"Nous surveillons sur les réseaux sociaux toutes les initiatives que l'on voit fleurir, nous essayons d'en évaluer la portée", a indiqué Michel Delpuech. "Quoi qu'il en soit, nous nous préparons à gérer cette journée avec efficacité et pour faire en sorte que ces menaces de blocages généralisés restent lettre morte", a poursuit le préfet.
Surveillance des axes routiers
En Ile-de-France, les principaux axes de circulations seront sous surveillance par des patrouilles de police et de gendarmerie. Les forces de l'ordre auront en appui des hélicoptères de la gendarmerie pour "surveiller et détecter d'éventuelles actions de ralentissement et de blocage".
"La consigne sera de mettre fin aux blocages des axes structurants ou des points stratégiques, en particulier du point de vue de la sécurité, du point de vue des secours, du point de vue de la santé", a prévenue le préfet de police, indiquant pour exemple qu'un blocage devant un centre hospitalier "ne sera pas toléré".
Si le préfet de police a rappelé le "droit constitutionnel" de manifester, il met en garde les manifestants: "la liberté de manifester s'exerce dans le cadre des lois de la République avec l'obligation de déclaration des manifestations". L'organisation d'une manifestation sans déclaration préalable est passible de 6 mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende.