Explosion rue de Trévise: des dégâts hors du périmètre de sécurité inquiètent les habitants

Douze immeubles sont toujours inaccessibles à Paris après l'explosion rue de Trévise. Mais hors du périmètre de sécurité, des habitants s'inquiètent des dégâts constatés dans leur immeuble.

Trois jours après l'explosion rue de Trévise, sept immeubles sont frappés par un arrêté de péril imminent et cinq autres frappés par un arrêté temporaire de la préfecture de police. Colocataires au 17 rue de Trévise, un seul numéro sépare l'immeuble d'Hugo et Germain du périmètre de sécurité, délimité par une simple bande blanche et rouge. Au rez-de-chaussée, commerces et restaurants portent encore les stigmates de l'explosion et à l'intérieur du bâtiment les dégâts sont aussi visibles. 

"Là on est dans la cage d'escalier, au sous-sol du 17 rue de Trévise et on a aperçu cette belle fissure d'environ 1,50 mètre de long qui n'était pas là avant. Donc on est un peu dans l'inquiétude", explique Germain. 

"On ne se sent pas pris en charge"

Outre cette fente dans la cave, des fissures ont aussi fait leur apparition sur le plafond de leur palier et dans la cage d'escalier. Les deux colocataires ont décidé d'alerter la mairie.

"Ce qu'on se demande surtout c'est qu'est-ce qu'on va pouvoir faire parce qu'on est passé à la mairie du 9e ce matin qui nous dit d'appeler la préfecture pour qu'elle dépêche un architecte de la ville et la préfecture nous dit que c'est à la mairie de le faire. On a l'impression qu'on se renvoie la balle et que pour le moment notre immeuble n'est toujours pas mis dans la zone de sécurité", poursuit Hugo. 

Ces deux sinistrés de l'explosion souhaitent qu'un diagnostic de l'immeuble puisse être fait pour écarter le danger. "On attend que des architectes et des professionnels passent pour voir si on est encore en zone habitable. On ne se sent pas vraiment pris en charge. On a l'impression que notre propriétaire ne veut pas régler le problème, il répond à nos appels mais rien n'est fait pour l'instant pour nous rassurer", ajoutent les colocataires. 

Sans eau chaude ni chauffage depuis l'explosion, Hugo et Germain ne souhaitent pas pour autant être hébergés en centre d'accueil d'urgence, solution proposée par la mairie. 

Elodie Messager avec Carole Blanchard