Trop longues, trop nombreuses... Un rapport de l'OCDE pointe la durée des petites vacances scolaires en France

La France fait partie du tiers des pays de l’OCDE qui comptent au moins quatre périodes de congés scolaires au cours de l’année, et de l’un des rares pays où ces périodes sont de durée comparable - généralement deux semaines chacune.

Des "petites vacances" particulièrement longues en France? C'est ce que suggère l'édition 2025 de "Regards sur l'éducation", le rapport de référence sur l'état de l'éducation dans le monde, publié par l'OCDE ce mardi 9 septembre.

Vacances de la Toussaint, de Noël, d'hiver et de printemps: la France fait partie du tiers des pays de l’OCDE qui comptent au moins quatre périodes de congés scolaires au cours de l’année, et est l’un des rares pays où ces périodes sont de durée comparable - généralement deux semaines chacune, souligne le rapport de l'OCDE.

"On est les champions du monde, avec la communauté française de Belgique, avec huit semaines de vacances intermédiaires alors que la moyenne des pays de l’OCDE est de cinq semaines" explique à BFMTV Eric Charbonnier, analyste à l'OCDE, spécialiste des questions liées à l'éducation.

"Donc, s’il y a une réflexion sur la durée des vacances, elle ne doit pas être sur la durée des vacances d’été, mais plutôt sur le raccourcissement des vacances intermédiaires, vacances de la Toussaint, de Pâques ou de février, par exemple", ajoute-t-il.

Des vacances d'été dans la moyenne

Dans son rapport, l'organisme de recherche intergouvernemental souligne que les vacances d'été, souvent accusées d'être trop longues en France, sont en fait dans la moyenne des pays de l'OCDE. En janvier, la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, avait déclaré vouloir lancer "une grande concertation" sur le "temps scolaire", affirmant que "les coupures longues se traduisent par des pertes de niveau pour les élèves les plus fragiles".

Dans les autres pays de l'OCDE, "il y a plutôt une réflexion de raccourcir les vacances intermédiaires pour trouver du temps pour aider les élèves les plus en difficulté, pour éviter qu’il y ait un décrochage qui se fasse entre les familles les plus favorisées et défavorisées pendant deux semaines", souligne de son côté Eric Charbonnier.

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Le SNUIPP-FSU, syndicat du premier degré, n'est pas favorable à cette mesure. La secrétaire générale du syndicat, Aurélie Gagnier, estime que "les enfants ont besoin de régularité" et plaide pour un rythme de sept semaines d'école et deux semaines de vacances. "Les enfants ont besoin de ces deux semaines pour se remettre de la période, pour se reposer, pour aussi profiter d'un temps où ils vont faire autre chose, où ils vont faire des activités qu'ils n'ont pas le temps de faire durant la période scolaire", déclare-t-elle à BFMTV.

Au total, la France compte 16 semaines de vacances scolaires par an, contre 13,5 en moyenne dans les pays de l'OCDE, selon le rapport publié ce mardi. Mais en parallèle, les élèves ont plus d'heures de cours que la moyenne, signe d'une concentration des apprentissages. Un "temps compressé" qui n'est pas idéal pour favoriser l'apprentissage, selon Eric Charbonnier.

Véronique Fèvre avec Sophie Cazaux