Toulouse: plainte d'une mère contre un collège, "inactif" face au harcèlement de son fils

Image d'illustration. - Damien Meyer - AFP
Depuis deux semaines, il est en arrêt maladie car il se sent très mal. Harcelé, frappé, griffé dans son collège, Chérif (un nom d’emprunt), 12 ans, vit un enfer depuis un an, rapporte RTL. Si bien que sa mère a fini par déposer plainte contre l’établissement scolaire toulousain, et le changera d’école à la rentrée prochaine.
"Je me fais harceler par une bande. Ils me frappent, et personne ne réagit", raconte le jeune garçon au micro de la radio. Chaque jour, il redoute d’aller en cours. "J’ai des boules au ventre et j’ai peur, qu’en fait à chaque fois, on me frappe parce que quand on me frappe, ça fait très très mal", confie-t-il. "Ils me traitent de victime."
"Il a reçu trois fois des coups au niveau des testicules, des coups violents", détaille sa mère, Fatima, dans ce reportage diffusé mardi. "Et il a été arrêté par le médecin. On a même été voir le médecin légiste". "Il est en souffrance", poursuit-elle, "il est suivi par un psychologue." Selon La Dépêche, le médecin vient de diagnostiquer à cet adolescent scolarisé au collège des Ponts-Jumeaux, à Toulouse, un syndrome post-traumatique à la suite des dernières violences subies.
"Inaction"
Pour Fatima, l’Education nationale n’a pas fait le nécessaire pour protéger son fils. "Qu’est-ce qu’il fait le principal? Qu’est-ce qu’il fait le rectorat?", dénonce-t-elle, en colère. Elle a donc décidé de porter plainte au commissariat pour "harcèlement et violences aggravées". Une plainte visant l’établissement, auquel il est reproché "son inaction", et des élèves, indique le journal régional.
Or, d’après le quotidien, depuis 2014, plusieurs rapports d'incidents signés par le principal du collège attestent des violences subies par l'enfant. Au rectorat, on reconnaît avoir connaissance de la situation, mais on assure que le dossier est pris en main. "Il y a une situation de harcèlement avéré. Des assistances sociales travaillent sur cette affaire", explique Jacques Caillaut, directeur académique des services de l'Éducation nationale de Haute-Garonne.
En attendant, pour faire cesser le calvaire de Chérif, sa mère va l’inscrire ailleurs à la rentrée prochaine. "J’ai pas les moyens", dit-elle à RTL, "mais ils m’ont obligé de mettre mon fils dans le privé."