Pap Ndiaye étudie la possibilité de "corriger" le calendrier du bac pour lutter contre l'absentéisme

Le ministre de l'Éduction Pap Ndiaye dans un lycée professionnel à Saintes (Charente-Maritime), le 4 mai 2023. - THIBAUD MORITZ / POOL / AFP
Pap Ndiaye promet une solution "dès l'année prochaine". Interrogé par Ouest France, le ministre de l'Éducation nationale indique que le calendrier des épreuves de spécialité du baccalauréat pourrait être modifié afin de lutter contre l'absentéisme des lycéens de terminale au troisième trimestre.
"Une décision sera bien annoncée", précise-t-il dans les colonnes du journal.
Si son prédécesseur rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer, promettait la "reconquête du mois de juin" lors de sa réforme, force est de constater que le pari est raté. Comme BFMTV.com a pu le vérifier, plusieurs élèves choisissent de sécher certains cours, une fois les épreuves de spécialités passées. Il ne leur reste alors que deux évaluations, en plus du contrôle continu: la philosophie et le grand oral, qui représentent 18% de la note finale du bac.
"Nous perdons des semaines et des semaines"
La programmation des épreuves de spécialité "fin mars contribue à une démobilisation des élèves", reconnaît Pap Ndiaye. Ce dernier dit étudier "différentes hypothèses pour corriger cela", dont "le changement de date".
Conséquence directe de ce calendrier: "nous perdons des semaines et des semaines de programmes", regrette l'historien, soulignant au passage que "ce n'est pas un service à rendre à l'enseignement supérieur".
"Les étudiants qui arrivent en septembre dans leur spécialité ont relâché leurs efforts depuis cinq mois."
Au cours de son interview, le ministre réaffirme également sa volonté de comptabiliser l'orthographe dans les copies du bac. Si celles-ci sont "excellente[s] sur le fond, mais bourrée[s] de fautes", elles doivent "être clairement sanctionnées", juge-t-il, appelant à "serrer la vis", tout "en accompagnant cela d’un renforcement des exercices d’écriture, du cours moyen au bac."