Ebola: le personnel navigant d'Air France inquiet

Un pilote prépare son avion pour le décollage, assisté de son copilote. - Olivier Laban-Mattei - AFP
Air France continue de desservir quotidiennement Conakry et Freetown, les capitales de Guinée et de Sierra Leone touchées par le virus Ebola. Mais ses personnels sont inquiets. Ainsi, alors que la compagnie affirme qu'"aucun passager présentant des symptômes de la fièvre hémorragique ne pourrait embarquer", le syndicat national du groupe a lancé une pétition demandant l'arrêt temporaire de ces destinations.
Dans un communiqué publié ce mardi, la compagnie indique "suivre en temps réel l'évolution de la situation" dans les zones "où une veille épidémiologique permanente est en place". Elle affirme également avoir mis en place un "dispositif spécifique Ebola" sur ses desserte de Conakry, Freetown et Lagos, en Sierra Leone. Soit une information à tous les équipages concernés des risques encourus et de la conduite à tenir en cas de traitement d'un passager suspect à bord.
"Mise en danger grave du personnel"
Ainsi, selon Le Parisien, si une personne est atteinte de vomissements et autres symptômes pouvant évoquer Ebola, elle doit être séparée des autres passagers. Pour cela, stewarts et hôtesses disposent de masques et de gants.
Insuffisant, juge le syndicat national du groupe Air France. Celui-ci a appelé à "l'arrêt immédiat de la desserte des pays touchés par le virus Ebola en Afrique de l'Ouest". Pour l'organisation, "la poursuite des vols sur ces destinations est une mise en danger grave des PN (personnels navigants, ndlr) de la compagnie". "Au-delà du risque sanitaire, cette situation présente un facteur de stress important" pour les personnels, appuie le syndicat.
Le personne peut refuser d'embarquer
Selon Le Figaro, d'autres compagnies comme British Airways et Emirates ont cessé leurs liaisons avec Conakry et Freetown. Air France, elle, assure quotidiennement l'aéroport de la capitale guinéenne, avec une escale au Sierra Leone quatre fois par semaine. Depuis le début du mois de juillet, toutefois, le personnel est en droit de refuser de travailler sur un vol en direction de ces deux pays, précise le quotidien.
>> Bilan des cas d'Ebola, au 19 août (source OMS):