Calais: une "promenade citoyenne" en soutien au général Piquemal

Une "promenade citoyenne". C'est ainsi que les organisateurs du rassemblement en soutien au général Piquemal nomment leur initiative. Une "promenade" qui se substituera samedi, à Calais, au rassemblement interdit par la préfecture.
Le but? Soutenir le général Piquemal, interpellé lors d'une manifestation interdite organisée par le mouvement islamophobe Pegida le 6 février, a annoncé vendredi le co-organisateur.
"Déposer des gerbes"
"Tous les sympathisants sont invités à venir, pas pour se regrouper mais pour visiter Calais et ses monuments aux morts et y déposer des gerbes", au cours d'une "promenade citoyenne" en petits groupes, a affirmé Willy Destierdt, devant la gare de Calais vendredi midi. "Il n'y aura aucun débordement", a-t-il assuré à BFMTV.
Il a suggéré aux participants, parmi lesquels il espère voir "d'anciens militaires en Opex" (opérations extérieures), de se rendre notamment au stade du Souvenir, lieu de rendez-vous pour le rassemblement initialement prévu.
Se présentant comme un ancien militaire, ex-Calaisien résidant à présent dans une autre région, Willy Destierdt a précisé qu'il prendrait lui-même la parole samedi, probablement devant le monument du Souvenir français face à la mairie. La préfecture du Pas-de-Calais a interdit jeudi le rassemblement, "manifestement organisé par des individus appartenant à la même mouvement d'ultra-droite (que celle) à l'origine de la manifestation du 6 février".
Sa tenue rendrait "une contre-manifestation hautement prévisible" de "l'ultra-gauche", précisait également l'arrêté.
Le général et Pegida
Le 6 février, une vingtaine de personnes avaient été interpellées lors d'une manifestation hostile aux migrants organisée par le mouvement islamophobe Pegida à Calais. Une manifestation elle aussi interdite, et à laquelle participait le général Piquemal, ancien de la Légion étrangère. Arrêté pendant la manifestation, le général Piquemal avait immédiatement reçu le soutien de nombreux militants d'extrême-droite, mais aussi de plusieurs figures du Front National dont Gilbert Collard ou Stéphane Ravier.
Ancien parachutistes, autrefois affecté au commandement de la Légion étrangère, le général à la retraite avait annoncé sa participation au rassemblement anti-migrants dans un communiqué sur le site d'extrême-droite Résistance Républicaine. A la suite de son arrestation, il avait nié au micro de BFMTV toute implication dans le mouvement Pegida, qu'il avait qualifié de "pro-nazi".