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A Mantes-la-Jolie, un millier d'anonymes rendent hommage aux policiers tués à Magnanville

A Mantes-la-Jolie, les habitants viennent rendre hommage aux policiers tués le 13 juin à Magnanville.

A Mantes-la-Jolie, les habitants viennent rendre hommage aux policiers tués le 13 juin à Magnanville. - DOMINIQUE FAGET - AFP

Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider étaient assassinés le 13 juin par Larossi Abbala. Toute la semaine, la France leur a rendu hommage. Ce samedi, c'était au tour de la population de Mantes-la-Jolie où les deux agents ont travaillé.

Ils étaient un millier à participer ce samedi à une brève marche silencieuse à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en hommage aux deux policiers du commissariat de la ville tués ce 13 juin au soir à leur domicile par Larossi Abballa.

A l'appel du maire (LR) Michel Vialay, des habitants de tous âges, des représentants de la communauté musulmane et des élus de Mantes et des communes environnantes, dont l'édile de Magnanville, où les faits se sont déroulés, se sont rassemblés devant la gare.

"Nous sommes touchés dans notre chair"

Après une minute de silence, le maire a pris la parole pour saluer la mémoire de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, les deux agents assassinés: "Nous sommes frappés d'effroi, touchés dans notre chair". "Jean-Baptiste et Jessica sont morts parce qu'ils étaient français, parce qu'ils étaient policiers. (...) Nous devons être solidaires avec les forces de l'ordre, peu importe nos origines ou notre couleur de peau. Ce qui importe aujourd'hui, c'est l'union de tous".

Le cortège s'est ensuite dirigé en silence, élus en tête, vers le commissariat aux portes closes. Des manifestants ont déposé un mot dans le registre de condoléances ouvert à l'entrée, d'autres des fleurs devant une sculpture flanquant le bâtiment sur laquelle est inscrite cette phrase de Blaise Pascal"La justice sans force est contredite parce qu'il y a toujours des méchants".

A Mantes-la-Jolie, on ne comprend pas la mort de ces "anges gardiens"

Venue elle aussi montrer sa "solidarité" avec les fonctionnaires de police, Fatima Mistar, femme de ménage à la retraite qui connaissait le commandant Jean-Baptiste Salvaing, trouve la situation "incompréhensible". "Il était très gentil, très souriant. Pourquoi c'est arrivé ici? On est une ville bien, très soudée".

Dans le registre de condoléances devant lequel se pressent des centaines de personnes malgré la pluie, on peut lire: "vous êtes nos anges gardiens", "amis policiers, vous faites un beau métier" ou encore "continuez à nous protéger".

Ce 19 juin, une autre manifestation, à l'appel de la communauté musulmane cette fois, doit avoir lieu à Mantes-la-Jolie.

R.V avec AFP