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Société

A Calais, la tension monte entre migrants

Un migrant assis près de son logement incendié, le 1er juin 2015 à Calais

Un migrant assis près de son logement incendié, le 1er juin 2015 à Calais - PHILIPPE HUGUEN, AFP

A la suite d'une nuit de violences dans la "new jungle" de Calais (Pas-de-Calais), associations humanitaires et migrants craignaient lundi une escalade des représailles entre communautés et s'alarmaient des conditions de vie misérables des 2.500 candidats au passage en Angleterre.

"Big fight, big problems!" ("grosse bagarre, gros problèmes! ndlr). Plusieurs migrants, la mine dépitée, exprimaient avec leur vocabulaire anglais simple les rixes de la nuit de dimanche à lundi, ayant fait 21 blessés, impliquant de 200 à 300 clandestins, selon la préfecture du Pas-de-Calais.

En parcourant les abris de fortune du bidonville, où vivent près de 2.000 migrants coincés entre rocade, zone industrielle, champ et centre Jules Ferry à près d'une heure à pied du centre de Calais, on pouvait sentir encore lundi après-midi une tenace odeur de brûlé.

Près de 50 tentes ont été réduites en cendre, "ce qui fait qu'environ 200 personnes se retrouvent sans aucun toit pour dormir ce soir", se lamente Christian Salomé, de l'association "L'auberge des migrants". 

Des pancartes où sont inscrits "Vaccin contre le racisme en vente ici" (G) et "Malgré toutes les difficultés, nous avons toujours le sourire aux lettres" (2ème D), le 1er juin 2015 à Calais
Des pancartes où sont inscrits "Vaccin contre le racisme en vente ici" (G) et "Malgré toutes les difficultés, nous avons toujours le sourire aux lettres" (2ème D), le 1er juin 2015 à Calais © PHILIPPE HUGUEN, AFP
la rédaction avec AFP