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75% des Français pensent que les jeunes paieront le prix fort de la crise sanitaire

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Photo d'illustration - Ludovic Marin

Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France, une large majorité de Français estiment que la jeunesse est la plus profondément et durablement pénalisée par les conséquences de la pandémie de Covid-19.

Les Français sont très pessimistes pour la jeunesse du pays, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info publié jeudi soir. Ils jugent ainsi que les 15-30 ans seront les premiers à payer les pots cassés de pandémie de Covid-19, tandis que les jeunes vivent mal ce second confinement et voient également d'un mauvais œil l'avenir de leurs études ou leur intégration sur le marché de l'emploi.

"La génération la plus pénalisée"

Ainsi, 75% des Français déclarent que "la jeunesse sera à l’avenir la génération la plus pénalisée par les conséquences économiques de cette crise sanitaire". Ce pourcentage monte d'ailleurs à 85% chez les 15-30 ans. 55% des interrogés pensent que les jeunes sont déjà les plus pénalisés par la crise sanitaire et ses conséquences.

Le témoignage des principaux concernés vient étayer cette analyse: 51% des jeunes disent avoir affronté une baisse de leur pouvoir d'achat, 45% d'entre eux ont connu l'annulation d'un stage et 60% ont du mal à suivre leurs études à distance. 70% des étudiants redoutent d'ailleurs de ne pas pouvoir "mener à bien" leurs études dans les prochains mois. 47% ont peur de ne pas trouver de travail ou de ne pas pouvoir le garder.

Les jeunes accusés d'avoir propagé le virus

Plus largement, remarque Le Figaro, 75% des 15-30 ans affirment avoir subi des "préjudices importants" dans le domaine des études, de l'emploi ou de leur vie sentimentale.

Cependant, dans le reste de la population, la bienveillance et la compassion à leur égard rencontrent vite leurs limites. 49% des Français jugent que la jeunesse est la génération "la plus responsable de la situation sanitaire car c'est elle qui a le plus propagé l'épidémie." Ce courroux atteint 69% des plus de 65 ans. A noter que les jeunes adoptent partiellement ce regard car ils sont 39% à émettre le même avis.

Très concernés par la santé de leurs proches

Odoxa a aussi voulu jauger le moral des jeunes au sujet du deuxième confinement en cours. 57% des 15-30 ans l'endurent difficilement mais 65% le qualifient de "bonne mesure". Au-delà, ils sont une minorité (46%) à s'inquiéter pour leur santé, mais une écrasante majorité (80%) à s'angoisser pour celle de leurs proches.

"C'est bien cette conscience du danger représenté par la maladie pour leurs proches qui explique pourquoi les jeunes parviennent encore à tenir et à accepter les contraintes du confinement qui leur sont si pénibles", a expliqué Gaël Sliman, président de l'institut de sondage.
Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV