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Des chercheurs lyonnais montrent que toutes les langues transmettent l'information à la même vitesse

35% des personnes sondées par Indeed avouent avoir déjà renoncé à une candidature du seul fait de leur faible niveau en langue.

35% des personnes sondées par Indeed avouent avoir déjà renoncé à une candidature du seul fait de leur faible niveau en langue. - Fzoflenz-CC

La différence de débit entre les langues n'influe pas sur la quantité d'information donnée dans le même temps, selon un article de chercheurs du CNRS et de l'Université Lumière Lyon 2.

Les langues parlées les plus rapidement ne sont pas plus efficaces pour transmettre de l'information, selon un articulé publié le 4 septembre dans Sciences Advances par des chercheurs du CNRS et de l'Université Lumière Lyon 2. En clair, un Espagnol au débit mitraillette et un Thaïlandais au rythme plus posé donneront la même quantité d'information dans le même laps de temps.

39 bits par seconde

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont étudié 17 langues en enregistrant pour chacune d’entre elles 10 locuteurs lisant à voix haute, dans leur langue, 15 courts textes rapportant des situations de la vie quotidienne. Ils ont ainsi pu déterminer une vitesse d'élocution moyenne et une densité moyenne d'informations.

Résultat, les langues aux débits plus importants s'accompagne d'une densité d'information plus faible. A l'inverse, un débit de parole plus faible est associé à une densité d'information plus élevée. C'est notamment le cas pour les langues asiatiques qui sont pourvues d'un système de tons.

En croisant ces deux types de données, les chercheurs sont arrivés à la même conclusion: quelle que soit la langue, le débit d'informations est similaire, soit près de 39 bits par seconde. Cette étude met ainsi en évidence un débit d’informations potentiellement optimal pour le traitement de la parole par le cerveau humain, explique un communiqué du CNRS.

Benjamin Rieth